Axel de Boer, Président de Solidarité France et tête de liste en Ile-de-France pour les élections européennes, est interrogé par e-deo :
"Nous suivons une stratégie à trois étages, dont chacun est une raison suffisante d’avancer. Nous voulons en premier lieu donner un témoignage public, aller vers les gens. Lors d’un tractage, une jeune fille m’a dit avec candeur: "je ne savais pas que l’on pouvait être contre l’avortement". Cette parole montre l’échec de stratégie de communication basée sur le seul média internet, qui finalement ne touche que nos amis. Ce qui est vrai pour l’avortement l’est bien plus pour tous les autres aspects de la culture de vie. Combien de personnes ont conscience qu’il s’agit des clefs pour bâtir un avenir plus humain et plus juste ? Malgré nos faibles moyens, peut-être 1 million de personne verront une affiche (et même deux) qui parle de la culture de Vie. Lorsque nous le pourront financièrement, ils seront des millions à recevoir une circulaire qui parle de la culture de Vie et de la DSE : aucun média accessible ne touche autant de monde !
Nous voulons ensuite montrer l’unité de tous les combats sectoriels qui défendent la Vie, dans tous les domaines, et les unifier en une seule force.
Notre troisième étage est ambitieux : nous voulons forger pour le XXIème siècle une démocratie chrétienne qui réponde aux défis de notre temps. Il y a un siècle, un petit groupe de personnes ont pensés et formés la démocratie chrétienne qui a ensuite dominé l’Europe pour 50 ans avant de tomber sur ses contradictions. Avec les nouveaux défis, et les nouveaux textes de l’Eglise, il apparaît clairement que le temps est mûr pour une nouvelle aventure politique. Nous avons pu constater que ce projet intéresse aussi bien l’Eglise que les fidèles.
Alors, en terme de résultat électoral, je ne sais pas ce que nous pouvons espérer parce que nous n’avons pas les moyens de « faire le plein » de notre électorat naturel qui est assez important et surtout très large. Cela, parce que les médias en particulier chrétiens sont réticents envers toute forme d’engagement à caractère prophétique, même modéré. C’est une vieille maladie de toute institution, il faut rassurer avant tout. De toute façon, cette participation électorale va nous permettre d’avancer."