Ils s’arrogent le droit
De te toiser
Du haut de leur nanisme.
S’arrogent le droit
De te souiller
Par la parole grasse
Qu’ils jettent sur toi, proie
Trop discrète.
Trop généreux tu es. Faible.
Alors même que par ton choix
Magnanime, et droit
Comme le Cyprès de Hafiz,
Tu en as fait tes égaux,
Eux sont dans une course éperdue
Ignorant leur mère, l’étant ou l’être
As daigné les porter haut.
Ils ne jurent là
Que par toi
Mais te font un enfant dans le dos
L’habillent de mots fallacieux,
Décidément.
Ils escaladent des escabeaux
Pédants prétentieux convaincus
Que ce sont là des échelles.
Dans le dédale de cloaques assurément
Ils tirent par les cheveux
Des mots malsains qu’ils tisseront
Devant leur miroir : des arguments
La Géhenne dans les yeux ils te considèrent
Le sourire doublement fangeux
Aux lèvres pendant
Et le fauchard dans le dos.
Les hypocrites
Les ignorants.
S’ils savaient !
(Salon de Provence, le 03 juin 2009)
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Ce poème est à lier avec le post qui suit:
60- Soif de puissance (posté ici même le 23 juin 2007)
Comme (…). Qu'est-ce qui dans le pouvoir fait courir l’homme ? dominer, s'enrichir, la tyrannie ?
Le pouvoir est la capacité du sujet d'agir, par laquelle il s'affirme. En agissant le sujet s'affirme ou existe. Cet agir pour exister, s'affirmer, peut glisser vers le désir de puissance, de domination.
Plutôt que de s'affirmer par le "servir" le sujet utilise une position donnée (sociale ou autre) pour s'assoir ou plutôt pour construire et assoir sa domination pour "écraser" ou diminuer son prochain.
Le désir de se mettre en avant, ce désir de toute puissance est inné en chacun de nous. Le cri de la naissance est soit un cri de détresse d'être, soit un cri signifiant la toute puissance. Avec l'âge nous arrivons à maîtriser ces désirs de supplanter notre entourage, par l'art par exemple. Mais cela n'est pas le cas pour tous. La chose n'est pas aisée. Le "puissant" (autre sens) ou celui qui peut, n'est pas celui qu'on croit.