Bruno Gollnisch écrit à Mgr Tricard

Publié le 04 juin 2009 par Micheljanva

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04 juin 2009

Bruno Gollnisch écrit à Mgr Tricard

La lettre au recteur de la Basilique de Vézelay est en ligne (). Méritera-t-elle une réponse ? Extraits :

"Jeudi 30 avril, lors de mon passage à Vézelay, vous dénonciez publiquement ma visite de la basilique devant les caméras de télévision. [...] Vous savez cependant que cet édifice public est classé au patrimoine mondial de l'humanité. Tout le monde : chrétien, musulman, bouddhiste ou agnostique peut donc s'y sentir chez soi. Et il est sans doute encore plus légitime qu'une personnalité publique s'y rende afin de faire honneur à ce monument historique, témoignage de pierre d'une Foi vivante et joyau de la civilisation chrétienne et française. [...]

L'Eglise de France s'est-elle indignée lorsque Nicolas Sarkozy s'est rendu au Mont Saint Michel pendant le campagne présidentielle ? S'est-elle offusquée d'une récupération électorale? Non Monseigneur, je ne confonds pas le domaine temporel et le domaine spirituel. Mais si je les distingue bien évidemment, je ne les sépare pas pour autant. Car la volonté qu'ont certains de toujours vouloir les opposer a souvent engendré des conflits stériles. [...] Je suis en outre de ceux qui croient- ils ne sont pas si nombreux !- que toute politique doit s'enraciner en morale, et que la morale découle du spirituel. [...]

Ai-je fait l'objet de votre hostilité parce que candidat du Front National ? Gardez-vous, Monseigneur, des jugements téméraires. Ma formation politique rejoint a bien des égards d'ailleurs les aspirations exprimées par l'Eglise dans sa doctrine sociale. Notre " nationalisme ", il est vrai, nous est souvent reproché. Il n'est cependant pas conquérant, mais pacifique. Nous ne voulons faire la guerre à aucun autre peuple, ni annexer aucun territoire pour étendre le nôtre. Nous ne revendiquons aucune domination, ni aucune supériorité de notre peuple sur un autre. Au contraire, la souveraineté que nous voulons pour notre patrie, nous reconnaissons également aux autres nations le droit de la revendiquer pour elles. [...] Notre nationalisme n'est ni idolâtre ni païen : nous ne déifions pas la nation. Car nous reconnaissons en deçà de la nation l'existence de corps intermédiaires. Et, au-delà d'elle, celle de principes moraux que la volonté humaine ne décrète pas mais auxquels elle reste subordonnée."

Posté le 4 juin 2009 à 14h49 par Michel Janva | Catégorie(s): Européennes 2009

Commentaires

Voila un évêque qui porte bien son nom !!!

http://dictionnaire.sensagent.com/tricard/fr-fr/

Rédigé par : Le Loup | 4 juin 2009 15:16:32

Pas sûr qu'il réponde....

Rédigé par : pompignan | 4 juin 2009 15:29:49

Impeccable cette lettre ; du grand Gollnisch !

Une réponse s'impose ; espérons que le recteur en aura la courtoisie, sûrement.

Rédigé par : Guillaume-Marie | 4 juin 2009 15:37:06

Cette lettre a le mérite d'être claire !!

Rédigé par : Alfred | 4 juin 2009 16:38:00

Faudra-t-il rappeler le doit à la liberté religieuse à notre clergé ?

Rédigé par : Denis Merlin | 4 juin 2009 16:39:49

De l'intelligence et du bon sens jeté au vent, celle lettre de M. Gollnisch, car le destinataire, qui a agi en pur idéologue, n'en a que faire.

Le Livre de la Sagesse le dit : "La sagesse n'entre pas dans l'âme de mauvaise volonté"

Rédigé par : Malleus | 4 juin 2009 16:44:33

A Denis Merlin,

On ne voit vraiment pas ce que la "liberté religieuse" vient faire là-dedans...

Pour le reste:

"Notre nationalisme n'est ni idolâtre ni païen : nous ne déifions pas la nation. Car nous reconnaissons en deçà de la nation l'existence de corps intermédiaires. Et, au-delà d'elle, celle de principes moraux que la volonté humaine ne décrète pas mais auxquels elle reste subordonnée."

Oui, mais... ce "nationalisme" fait de "l'intérêt de la Nation" un absolu, complètement indépendant de la forme de la société. Or, la forme du gouvernement détermine ABSOLUMENT l'intérêt de la "Nation". Mais cela, nos nationalistes, l'oublient complètement, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ("sauver ce qui peut l'être"), ce qui a une double conséquence pratique:

1) On s'allie avec n'importe qui, du moment qu'on y trouve son intérêt, et peu importe si on a fait progresser du même coup les idéaux tout à fait discutables de nos "amis" du moment...

2) On se précipite comme un seul homme dans le Système, car on ne voit que lui pour "agir". Et on le pérennise de facto...

Quand les catholiques auront compris que le seul intérêt de la France, c'est de retrouver son Roi légitime et la monarchie très-chrétienne, le Système aura tout perdu.

Rédigé par : lulo | 5 juin 2009 10:15:42