- "Voter Sarkozy parce que seule la «majorité présidentielle» est assez forte pour faire barrage aux socialistes ? C’est l’argument qui a beaucoup servi à la présidentielle de 2007. Le voici à nouveau. C’est ignorer qu’au Parlement européen, 95% des décisions sont prises par le vote commun des élus de la « majorité présidentielle » et des élus du parti socialiste. A Strasbourg, ils en rigolent, ils appellent cela une «culture du compromis». Le président Sarkozy a beaucoup déçu les électeurs de droite parce qu’il les a beaucoup trompés. Voter contre lui ne changera rien au gouvernement de la France ni au parlementarisme européen, mais une éventuelle baisse de ses suffrages lui sera un affront mérité.
- Ne pas voter national(iste) à cause de la dispersion (et de la rivalité déplorable) des candidatures ? Maurras, peu suspect de démocratisme, votait toujours, et faisait voter. Bien sûr sans illusion. Mais pour ne pas ajouter du mal au mal par l’abstention. S’abstenir c’est accepter, c’est subir, c’est ajouter à la passivité générale. L’Europe que l’on prétend «construire» à Strasbourg et à Bruxelles n’est pas une édification mais une destruction tous azimuts, dont une synthèse d’Yves Daoudal fait fort bien le résumé : c’est «la destruction de la loi naturelle, le démantèlement des nations, la dictature de la culture de mort, la promotion des idéologies qui nient toute identité même simplement humaine». Chacun de ces quatre points est à lui seul mortel. Retenons prioritairement pour dimanche ce que Daoudal appelle « le démantèlement des nations », c’est l’aspect le plus politique, et quel tsunami historique, la disparition des nations européennes !"