Lors d'une rencontre avec les recteurs des séminaires pontificaux, le secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, Mgr Jean-Louis Bruguès, a souligné l'importance de revoir les "programmes de formation" de ces jeunes qui n'ont plus aucun "background culturel" :
" Quelle que soit la forme qu'elle a prise, la sécularisation a provoqué dans nos pays un écroulement de la culture chrétienne. Les jeunes qui se présentent dans nos maisons de formation ne connaissent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l'histoire de l'Eglise et de ses coutumes. Cette inculture généralisée nous oblige à effectuer des révisions importantes dans la pratique suivie jusqu'à aujourd'hui (…) Nous sommes passés d'une Eglise d'appartenance, dans laquelle la foi était donnée à la naissance, à une Eglise de conviction, où la foi se définit comme un choix personnel et courageux, souvent en opposition avec son groupe d'origine (…) Nos séminaristes comme nos jeunes prêtres appartiennent eux aussi à cette Eglise de conviction.
Face à ce terrible constat qui a le mérite de la franchise, Mgr Bruguès suggère :
"une période - d'une année ou plus - de formation initiale, de rattrapage, d'un genre en même temps catéchétique et culturel (…) Personnellement, je pense volontiers à une année complète pour l'assimilation du Catéchisme de l'Eglise catholique, qui se présente comme un compendium très complet."