Et je me suis mis à verdir

Eh bien voilà. Il y a quelques temps, j'écrivais ça.
Bonne nouvelle : je suis un idiot. Puisque seuls les idiots ne changent pas d'avis.
J'ai changé d'avis. Isoloir me verra.
Sur des blogs voisins, le sujet a été évoqué. Une discussion avec mes fils, aussi, a pesé de son poids. C'est clair : j'avais mauvaise conscience à n'aller pas voter. Je n'aimais pas cette sensation. Ô, d'accord 100 % avec mes déceptions et mes arguments, mais ce n'est pas suffisant.
Décision, du coup, d'y aller (voter).
Ce qui se passe autour du lait n'est pas étranger à ce ressenti. Lu beaucoup de choses là-dessus, compris à quel point cette Europe-là et ses amis marchands conduisent aux impasses. A la même impasse. Voter contre n'est pas mon truc, voter par défaut non plus, voter à une élection pour sanctionner non plus. Je n'y retrouvais pas mon latin. Alors j'ai creusé le sillon, je suis parti du côté des convictions. Désir d'avenir. Alors pas de bulletin blanc, du coup, puisqu'il est nul et non avenu, mais un vert. Question de responsabilité. Et de conviction. Que c'est là que ça se passe. Vers là que ça doit aller. Vote signal. Vote message. Pour.
Faire élire le peintre par le peuple, quel paradoxe monstrueux quand la peinture nouvelle n'a jamais été comprise qu'après éducation de l'oeil. Antoine de Saint-Exupéry