La mort du poète symbolise celle de l'homme car il n'y a pas d'humanité concevable sans poésie.
Enténébré, autant qu'anesthésié, dans les villes que qualifiait déjà Verhaeren de tentaculaires, captif d'un treillis arachnéen de barbelés, avili par le despotisme de nabots ignares et les écrans de la propagande, victime et coauteur à la fois du suicide collectif, l'être humain tétanisé par le haut voltage des artificiers désapprend la vie, et se livre à la solution finale.
L'esclavage n'est aboli que parce qu'il est devenu universel.
(Jean Claude PIROTTE)