Magazine Journal intime

Du désir

Publié le 05 juin 2009 par Khanouf
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Ivano Coltellacci - Gracile vénusté

Le froid d’abords naît sous la peau, puis se répand, remonte des orteils, vers les genoux, la taille, le tronc, et tout le long des mains jusqu’aux bouts des doigts. Il est vrai, que quelque chose a été omise, sautée. Cette partie intentionnellement non citée reste avec le sommet du corps, des endroits épargnés, étant les plus bouillonnants même. Et pour cause, afin d’essayer de bien saisir la fabrication du désir, le rêve érotique et l’avidité d’avoir accès à l’autre, il y a lieu d’épargner ces « organes ». Et le mot est dit, « organes », ou quand bas ventre et cerveau, sont identifiés comme les endroits les plus « énergétivores », au point de ne laisser que des miettes au reste de l’organisme. Encore une théorie fofolle ? Pourtant tout vient de là. Des mains froides, une bouche sèche, avide, des yeux collés à l’image, toute la surface d’une peau aux aboies se voient ainsi à la recherche de l’autre pour gagner à se réchauffer. Seulement ? Non, plutôt s’abreuver, prendre, étreindre, s’unir, se confondre et laisser se diffuser, monter, bruler cette chaleur jusqu’à la fusion.


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