Les enfants (et pas seulement eux d'ailleurs) ont toujours eu un côté paresseux. On est tous un peu comme ça, on aimerait mieux s'amuser que travailler, prendre du plaisir que galérer mais au moins avant on acceptait l'idée de bosser avant de s'amuser parce qu'on avait compris que tout passait par là, y compris la satisfaction de nos parents qui peut-être seraient plus enclins à nous faire profiter d'un nouveau plaisir : club de sport, nouveau jouet, vacances... La carotte quoi... Et qu'y avait-il de mal à ça ? Rien, je pense. Aujourd'hui rares sont les parents qui jouent ce jeu là. Au contraire. "Oh, le pov cheri, il a des sales notes, on va lui installer la télé et l'ordi dans sa chambre, ça le consolera.". L'ordi, pour travailler, bien sûr, on n'en doute absolument pas. Si les parents allaient faire un tour dans l'historique internet de leur cher bambin, je suis sûre qu'ils ne trouveraient que des références très érudites, des encyclopédies, des sites culturels (quoi ? j'ai barré un morceau du mot, oui, et alors ?).
Bref, quand on vient nous dire qu'il est de notre devoir de professionnels de remotiver les élèves, ça me fait marrer... jaune parce que je ne vois pas comment on pourrait y arriver avec la pression extérieure qui fait tout pour qu'ils ne soient absolument pas intéressés par le travail mais par tant et tant d'autres choses indépendantes de notre volonté que nous ne pouvons absolument pas gérer ni maîtriser.