6 juin 1944 : redécouvrir les soldats français du Jour J

Publié le 06 juin 2009 par Micheljanva

Jean-Dominique Merchet souligne à juste titre la participation des soldats français au Débarquement de Normandie, fut-elle numériquement faible. On ne doit pas oublier que les premiers soldats de cette énorme opération à mettre le pied sur le sol de France étaient français. il s'agit des SAS parachutés la nuit du 5 au 6 juin 1944 en Bretagne :


"Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, quatre sticks de 9 hommes sont parachutés en Bretagne. Les lieutenants Marienne et Déplante, largués dans les landes de Lanvaux ont pour mission de préparer la base Dingson. Le stick Marienne est largué à 00h45 (heure alliée) près du hameau du Halliguen et il est attaqué peu après son arrivée au sol. L’équipe radio est capturé tandis que le caporal Emile Bouétard est achevé par l’ennemi vers 1h30. Il est le premier soldat français a trouvé la mort dans le cadre de l’opération Overlord."

Par ailleurs, Le journaliste de Libération présente l'incroyable vie de Jean Kieffer, fondateur des Commandos de marine, alors qu'il n'était pas destiné à la carrière militaire. A 45 ans, mu par le devoir de servir son pays et de prendre les armes pour sa libération, il s'engage dans l'armée et fonda ce qui devait devenir un corps d'élite dévoué à la Patrie (voir ici et ).

Enfin, on pourrait citer les mouvements de résitance qui ont participé à leur niveau à la libération de notre pays. S'il existe à tort une confusion entre la Résistance et le communisme, fruit de la propagande du PCF d'après-guerre pour se dédouaner de ses accointances avec l'Allemagne jusqu'à la rupture du pacte germano-soviétique en 1941, il ne faut pas pour autant oublier ceux qui, au péril quotidien de leur vie, ont participé à la Résistance quelles que soient leurs opinions politiques.

Un de ces mouvements totalement apolitiques, le réseau Turma Vengeance, fondé dès 1940 dans une discrétion absolue qui fut entretenue après la Libération loin des fastes des résistants de la dernière heure, comptait pourtant dans ses rangs plus de 30 000 membres officiellement recensés dont les plus célèbres furent les compagnons de la Libération Jean Jaouen et Bernard Chevignard, ou encore le lieutenant-colonel Jeanpierre, le capitaine Hamacek et Claude Lerude, tous les cinq, catholiques et scouts de France.
(Merci à GD)