MADAGASCAR 2: descente de la Tsirinbihina en pirogue

Publié le 07 juin 2009 par Geybuss
MADAGASCAR 2: descente de la Tsirinbihina en pirogue. Jour 2


Voici le spectacle qui nous attend le lendemain matin et les 2 jours suivants. Le fleuve, qui semble immobile. Nous allons pagayer, ramer et naviguer dessus pendant 3 jours et parcourir environ 150 km. Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas. On nous observe, nous regardons. Nous traversons des villages et assistons à des scènes de vie quotidienne.

Dès 8 heures du matin, la chaleur est harassante. En notre qualité de "clientes", nous ne sommes pas "censées" "ramer". Notre oisiveté nous met mal à l'aise, sous le parapluie qui nous sert maintenant de parsoleil. Notre allure "coloniale" ne nous plait pas. Alors, à tour de rôle, Juliette et moi ramons avec la pagaie de secours, jusqu'à ce que nous croisions une piroguier remontant le fleuve et qui nous prêtera une pagaie. Nous sommes 4 sur le bateau (2 piroguiers et nous) avec 4 rames maintenant.

 Au bord du fleuve durant notre périple, les Malgaches pêchent, cultivent le riz, amènent leur zébu à l'abreuvoir, font la vaisselle, leur toilette. Et les enfants se baignent et s'amusent.

C'est un voyage très contemplatif. Alors, pour parfois "tuer le temps", durant les 3 jours suivants, nous avons joué à tout type de jeux (devinettes et autres), nous avons chanté le "Meilleur des années 80 à aujourd'hui". Pauvre Léo, il doit prévoir des boules Quies dorénavant. Parfois, un coup de fatigue nous emmenait dans les bras de Morphée, pour le plus grand soulagement de nos vaillants piroguiers.
D'ailleurs, en parlant d'eux, voici Léo, notre chef piroguier. Il a bien fait son travail, nous n'avons pas eu de galère. Mais, bémol, il nous a roulées ainsi qu'un autre couple de Français rencontré plus tard.

Non, nous ne sommes pas sur le Lac Rose, juste sur la Tsirinbihina qui s'étale parfois sur un km de large ! Parfois, des hauts fonds obligent Leo à descendre et à pousser la pirogue. A d'autres moments, la pagaie enfoncée jusqu'à la poignée ne touche toujours pas le sol. Moi, je ne descends pas. Il y a des crocodiles. Nous en avons vu un énorme caché près d'un rocher ! Je me suis tout de même baignée une fois avec des fillettes...

Dans la faune locale, on trouve aussi des caméléons, et une multitude d'oiseaux, dont des hérons...


Sur les rives, une buvette !

Nous avons traversé les Gorges de Bemaraha, taillées dans le calcaire et parfois haute de 50 mètres.


Encore quelques coups de rames et nous arriverons sur la plage, notre 2ème lieu de bivouac.
Mais auparavant, une bonne douche bien méritée sous la cascade vaut bien un petit détour !

Ce voyage est un véritable retour aux origines.
Une 2ème nuit s'approche, nous allons passer un moment à méditer sous la voûte céleste. Nous sommes un peu perdues, ce ne sont pas les mêmes étoiles que dans notre hémisphère, tout semble à l'envers. Plus de repaires, même la Grande Ours nous pose problème et nous laisse perplexes !