Le bal des qui causent dans le micro devant la caméra à l'invitation de journalistes qui ont bossé leur petites fiches, veillent sur la pendule et nous font aller de sièges en régions, avancera jusque tard dans la nuit. C'est la première fois que je "m'intéresse" à ces européennes. Le polito-médiatique ne m'a pas manqué. Il dira que ce sont les français qui se désintéressent. Tellement plus confortable.
On a l'impression, une fois de plus, d'assister à un mélange d'analyse de résultats du tiercé et de bons élèves venus défendre leur thèse. Côté perdants. En sport, au moins, on titre sur les vainqueurs. C'est pourtant de "vie démocratique" dont il s'agit.
Paranos diverses et propos auto-centrés défilent et ça ressemble à un collier de nouilles. Ils parlent tous de messages délivrés par les français, disent les français ont dit que, évoquent des feuilles de route, regardent en arrière, on revient sur le 21 avril. Personne n'évoque le non de 2005. Presque personne n'évoque l'abstention, historique pourtant (les blancs et les nuls ne sont quant à eux jamais évoqués). Et on dira que les français se désintéressent. C'est tellement plus confortable.
Comme la machine semble bien huilée, finalement. Ils sont entre eux. Nous laissent entre nous.
Que Benoit Hamont ne soit pas élu, par exemple, devient quasiment une info centrale. Qué ? Impression de peau de chagrin qui se rétrécit de scrutin en scrutin. Restent les épluchures. Alors on évoque la "débâcle" du PS, le recul du Modem. Par ricochet quand même la pousée de l'UMP, celle des verts. Des chevaux dans l'écurie. Celui-ci a bien couru. Pas celui-là.
Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays, mais là, on parle peu voir pas d'Europe. En disant que les Français s'en désintéressent. C'est tellement plus confortable.
- Quelques liens si vous le voulez bien. Une revue de presse ici, un tour des résultats là, une analyse du côté de Rue 89. Et enfin le regard de Jef, intéressant mais je ne partage pas tout ;-)