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Depuis le 27 mai 2009, le loup ne fait plus partie des espèces protégées menacées d'extinction en France… Une porte ouverte à toutes les dérives.

Publié le 08 juin 2009 par Maaxtal

Depuis le 27 mai 2009, le loup ne fait plus partie des espèces protégées menacées d’extinction en France… Une porte ouverte à toutes les dérives.

Les loups français menacés Un arrêté douteux
Le ministère de l’écologie s’est dégagé d’une partie de ses responsabilités en retirant le loup de la liste officielle des vertébrés menacés d’extinction en France, fixée par l’article 1er de l’arrêté du 9 juillet 1999. L’arrêté – pris semble-t-il à la va vite le 27 mai et publié au journal officiel du 29 mai – fait du loup une cible facile. En effet, ce sont désormais les préfets qui pourront décider des « tirs de prélèvement » – expression soigneusement choisie pour éviter celle de « mise à mort » sans plus avoir à consulter les ministères concernés...

Sombre mois de mai pour les loups
Le mois de mai avait déjà mal commencé pour la population lupine française. Dans la nuit du 8 au 9 mai, une louve a été abattue en Haute-Savoie par un lieutenant de louveterie  légalement ! – parce qu’elle s’était introduite dans un parc à moutons… Cette louve n’était pas n’importe laquelle mais très probablement la femelle alpha (dominante) de la meute et elle attendait des petits.

Ces prélèvements sont une aberration écologique
Tuer un membre d’une meute de loup n’est pas un acte anodin. C’est pire – voire même dramatique – quand il s’agit d’un individu alpha. Les loups s’organisent en communautés dans lesquelles la hiérarchie est extrêmement importante. Le couple alpha gère les autres individus – souvent leurs louveteaux devenus adultes – jugule les interactions, inhibent certains comportements. La femelle alpha est même capable d’inhiber les chaleurs chez les autres femelles tant sa présence a du poids… mais il n’y a pas qu’un couple qui domine et les autres, les relations inter individuelles sont bien plus complexes et sont même encore l’objet de recherches scientifiques… On comprend alors que la perte d’un individu soit un évènement déstabilisant pour la meute. Quand il s’agit d’un individu alpha, la cohésion est perdue et il arrive souvent que les individus se séparent pour aller créer de nouvelles meutes ailleurs… Ce qui n’est certainement pas la conséquence attendue par la louveterie !

Le loup naturel
Un élément important concernant la présence du loup en France tient au fait qu’il y était naturellement présent à l’origine, qu’il en a été éradiqué et qu’il y est finalement revenu… toujours naturellement… Les conditions lui étant favorables, sa population augmente et son territoire s’étend. Les loups n’hésitent pas à traverser champs, bois et autoroutes pour trouver un espace disponible et qui leur semble adequat. Mais au lieu de se réjouir d’un tel évènement qui constitue une belle réussite écologique et un beau pied de nez aux erreurs du passé, on s’aperçoit que les mentalités n’ont pas changé depuis plus d’un siècle. A en croire certains, les loups sont toujours ces bêtes fauves assoiffées de sang que l’on décrivait alors… Curieusement les chiens errants, souvent citadins égarés ou enfuis, pourtant bien plus dangereux car mordeurs et mangeurs de brebis n’ayant pas peur de l’homme, ne posent- eux- pas de problème. Mais ce qui est certain c’est que seules les victimes des loups sont indemnisées !

Un paradoxe de taille ! 
Paradoxalement au frein qui est mis au retour du loup, on s’évertue à vouloir introduire des ours slovènes dans les Pyrénées… Cette démarche n’est pas plus populaire – l’ours aussi fait peur – mais elle bénéficie du soutien de l’Etat. Pourquoi favoriser un processus artificiel et douteux et entraver une migration naturelle ? La question reste en suspend…

Pour protester contre cette décision,  vous pouvez écrire courtoisement à :

Monsieur Jean-Louis Borloo
Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
20, avenue Ségur
75302 Paris


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