Magazine Journal intime

le vautour, la chatte et les souriceaux

Publié le 09 juin 2009 par Tdeb

 
Fable:

De la gente féline, elle était chatte bien née,

Sa mère, Mistigra, asservissait, tuait,

Sans aucun remord ni scrupule,

Souris, mulots, lapereaux tous animalcules…

Mistigrine, policée, refusait ces mœurs.

«Chers souriceaux, n’ayez plus peur,

« Finis l’esclavage et la galère, on vous aime !

« Mes tétons sont pour vous et ma couche idem

« Pardon, pardon pour l’esclavage,

« Pardon, pardon pour ces ravages ! »

Souriceaux rassurés pour beaucoup la fréquentent

Goûtant fort son lait et son lit : elle les contente. (elle est contente)

Tant pis s’ils en oublient de grandir… !

(Pourquoi quérir fruits et graines, à quoi bon partir ?)

« Mistigrine nous doit tout : nos parents ont souffert,

« Peu nous chaut qu’elle voit l’enfer. »

Jusqu’au sang et à l’os, ils lui rongent mamelles.

« Au secours, au secours ! », moribonde, elle appelle.


Raparin, le vautour, est là

(Arbitre des grands pugilats) (pue gît là)

« O là Mistigrine, quel état que le tien !

« Pourquoi les avoir protégés mieux que les siens ?

La chatte pleure et dit : « Voulant racheter l’histoire

« De ma lignée, je n’y ai trouvé que déboires ! »

L’oiseau sourit : « Souriceaux ne sont pas souris !

« A ce jeu plus d’un, sincères, ont été pris !

« Fallait attendre qu’ils soient grands

« Ou, comme moi, ne s’occuper que du pourri »
De fumée, l’Histoire est écran.
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- "Oh, Thierry, qu'est-ce que tu veux dire ? Tu parles de qui dans cette fable ? Des enfants et de la difficulté d'être parents ?"
- " Non pas..."
- " De la société et des citoyens qui la composent ?"
- " C'est mieux..."
- " De certains habitants de certaines régions ?... Corse, DOM, TOM ?"
- " Tout juste... il est quelques souriceaux qui devraient voir ailleurs s'ils trouvent mieux? non mais... !"


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