Rien de plus difficile que le pardon.
Il y a celui qui le demande, et celui qui l'accorde.
Ca, c'est la facette sociale du pardon, la facette extérieure, dite, ouverte, explicite.
Puis il y a la facette personnelle du pardon, entre soi et soi.
Pour cette partie personnelle, aucune des deux positions n'est facile.
Celui qui l'accorde, doit en être convaincu, et l'accorder sans rancoeur, et sans arrière pensée. Sous peine de ne jamais vraiment pardonner, ni oublier ses blessures. Et garder toujours avec lui, le poids de ce faux pardon, pourtant donné en toute bonne foi. C'est une question de lâcher prise, et d'être en accord avec soi même.
Quant à celui qui est pardonné, ce n'est pas facile pour lui non plus... Saura-t il l'accepter et s'affranchir vraiment du poids de sa culpabilité? Pas évident. Le fait "d'obtenir" le pardon, allège certes son fardeau, mais ne fait pas partir le sentiment de regret et de culpabilité qui le ronge. Souvent, il est bien plus difficile de se pardonner que d'être pardonné.
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