Magazine Journal intime

4

Publié le 09 juin 2009 par Gerry14

Lundi.
La barbe.
Le café auquel je vais pour surfer est fermé. Je vais au MacDo exprès pour l’accès internet. Pas de connexion.
Pas un matin sans que je me lève les nerfs en boule.
Le voisin de chambre exhale moins d’odeur nauséabonde mais reste sous sa couette comme une momie toute la journée.
Sans vraiment dormir puisqu’il suffit que je sorte 5 minutes m’en griller une pour revenir dans une chambre aux stores baissées et aux fenêtres fermées. Ce que je m’empresse de corriger.
Pas de liberté de pouvoir écouter de la musique librement, obligé de mettre un casque.
Attendre que les portes soient ouvertes pour sortir. Dimanche, elle ne l’ont été qu’à 10 heures.
Je me sens comme en prison. Plutôt que de me régénérer, cet endroit me rend encore plus nerveux que je ne l’étais déjà.

Réveil avec une humeur massacrante.
C’est mon état habituel depuis mon entrée au Centre.
Salle de bains dégueulasse : traces de chaussures, urine sur la cuvette, des poils partout…
Mon « colocataire » ne sort la tête de sous la couette quand je lui intime de nettoyer après son passage.

Loin de me régénérer, mon séjour ici ne fait, pour l’instant, que me rendre plein d’une colère rentrée et d’anxiété.
Je n’arrive pas à me visualiser dans un futur meilleur. L’idée d’avoir à reprendre la bataille pour l’emploi me fatigue. Je n’ai plus ni motivation ni espoir. Juste une rébellion envers cet état de fait. Je ne fais rien, je n’ai pas envie. Ma psy me dit que c’est normal, qu’il me faut d’abord m’adapter à mon nouveau lieu de vie pour attaquer le reste plus sereinement. J’ai plus envie de fuir que de m’adapter.

J’ai vu « Villa Amalia » ce week-end au cinéma, dans lequel Isabelle Huppert incarne une pianiste qui décide de tout arrêter, revend tout et disparait. J’envie tous ces gens qui ont cette possibilité, d’abandonner leur travail, leur maison et de partir loin de cette vie dénuée de sens.



Retour à La Une de Logo Paperblog