Misterbitch

Publié le 09 juin 2009 par Vinsh

Saturday afternoon, c'était donc la fever. Mais je devais te raconter la suite (je suis fort épuisé) : Misterbitch, que sa bannière elle était jolie mais que maintenant il en a une nouvelle.
Là c'est l'ancienne.
© Pochep
Un jour, moi aussi, je serai nu sur le ouèbe (vu le nombre de requête "vinsh nu" que je me prends par semaine sur Go*gle, hein...).
...
Z'êtes bizarre, tu sais ?
Où on en était ?
Ah oui, je t’avais promis de te parler de Misterbitch, que j'ai donc rencontré saturday night. Bon, la vérité, je n’ai pas poussé l’investigation hyper loin pour le moment, tu me connais, je suis un grand timide (correction : tu me connais, je suis un grand asocial).
Passons en mode Journal intime / Je te raconte ma laïfe et tu fais des ‘oh’ et des ‘ah’.
Donc, Misterbitch. Si tu suis les commentaires (et je sais que tu le fais puisque dès que tu commentes ici tu reviens quinze fois dans la journée pour vérifier si j’ai condescendu à réagir) (de ce côté-là, tu as pu remarquer que j’étais pas si ouèbe 2.0 que ça dans l’âme), tu as vu passer un commentaire de Misterbitch sur ce post.
Invité à la soirée d’anniversaire du bloug déjanté de ce jeune homme, je t’avoue que j’étais un peu flippé. Parce que qui dit Misterbitch, dit Gauthier, dit 7h48, dit Grenouille… bref, dit Vodka Club en général. Et je sais pas toi, mais moi, quand je lis comment se passent leurs soirées, je me rends compte que je suis à peu près aussi funky qu’une soirée Scrabble chez Tata Huguette, et que je ne suis pas trop capable de suivre, en somme.
Si tu ajoutes à cela que la soirée se déroulait dans la foulée du Chic Trophy, et que par conséquent je n’avais plus de pieds, finalement je n’étais guère préparé.
Et pis en fait, si. J’étais prêt. Je ne cherche pas spécialement, depuis que je suis à Paris, à rencontrer les blogueurs qui y vivent aussi. Disons que je ne suis pas très midinette dans l’âme, et que je pars du principe que les blogueurs n’ont pas forcément envie de rencontrer leurs lecteurs "en vrai". Mais si l’occasion se présente, autant y aller, non ? Le petit Misterbitch n’a que 21 ans, il n’allait pas me manger. Et puis, la soirée se déroulait dans un bar, donc je n’allais pas finir séquestré et torturé par la délégation des fans de jockstraps en latex dans un appartement inconnu (je t’ai déjà dit que j’étais parano sur les bords ?).
Bref, n’écoutant que mon courage (et ma curiosité), je me suis donc rendu à la soirée.

Et en fait : Misterbitch était à peu près aussi intimidé que moi (c’était plutôt mignon, by the way), et il était très sympa. Il avait amené un chaperon avec lui, en la personne d’une certaine jeune fille devenue malgré elle une petite célébrité de la blogosphère (et dont je tairai donc le nom). Bref, au global, point trop flippé je n’ai été.
M’enfin, si on fait abstraction du fait que le pauvre Misterbitch avait été maquillé comme une voiture volée pour l’occasion. Whatever, j’ai envie de te dire : warrior je suis, donc même pas peur du smoky eye je n’ai. Mais quand même…
En ce qui concerne le déroulement de la soirée, je ne vais pas t’en dire grand’chose : Misterbitch ayant été sollicité de toutes parts (et dragué par diverses catégories d’individus) (pour le coup, je ne l’enviais guère) (c’est donc ça que veulent dire les gens beaux par "c’est chiant de se faire draguer" ?), je n’ai pas pu lui parler énormément. Il y a eu Gauthier, aussi, mais je lui ai à peine dit bonjour (c’est un de mes papas-blogs, mine de rien, du coup je me suis liquéfié à son arrivée et j’ai juste bafouillé un ‘bonsoir ‘, comme une grosse crotte) (oui, tu peux me traiter de grosse crotte, sur ce coup). Et pis 7h48 était là. Ce qui m’a fait très bizarre, puisque comme son visage a orné sa bannière pendant un certain temps, je l’ai reconnue immédiatement quand elle est entrée. Ça m’a fait un peu la même impression que si elle était connue, sauf qu’elle ne l’est pas et que je ne savais rien d’elle, même pas son prénom. Je l’ai trouvé plutôt cool, même si on n’a pas beaucoup parlé.
La blogosphère est un monde bizarre, en fin de compte. Transposer ces personnalités ouèbesques à ce qu’elles sont dans la vraie vie est un peu vertigineux. Il y a ce qu’on imagine, ce qu’on voit, ce qu’on croit, ce qu’on sait. Se rencontrer en vrai, c'est donc avant tout vérifier si "ça colle". Misterbitch, par exemple, est aussi naturel et spontané que je l’imaginais : "Lui, je l’ai enc*lé" nous déclara-t-il au sujet d’un mec qui se trouvait juste à 80 cm de nous. L’affiche… En revanche, il était très décent dans son comportement et dans son alcoolisme mondain. Quoique, je ne suis pas resté jusqu’à la fin, non plus…
Mais du coup, je t’avouerais que je cogite vachement depuis samedi soir sur les rapports virtuels/réels qui se créent sur le ouèbe 2.0. D’autant que j’ai croisé un certain blogueur dans le métro hier soir et que je l’ai reconnu quasi-instantanément, sans pour autant être en mesure de lui parler… Parce que, à la vérité, on ne se connaît pas, mes enfants !
Je m’en retourne lire Jean Baudrillard pour désengluer ma flippitude.
C’est que j’ai une image d’intello de la com’ à préserver, moi.