Je ne sais pas vous, mais la rhétorique du “qui n’est pas avec moi est contre moi” m’éxaspère, sonne mal et est dangereux. C’est pourtant ce que l’on entend dès que la guerre est là. “Qui n’est pas avec moi est contre moi” conduit à la négation du principe d’humanité.
Par définition, les combattants blessés ou capturés ou encore les populations civiles, enfin bref tous ceux qui ne prennent pas part aux combats, n’appartiennent plus à la guerre. Ils appartiennent à l’Humanité … Alors méfions-nous de ce simpliste “qui n’est pas avec moi est contre moi”, qui nie la victime du camp adverse et par là même bafoue l’universel de l’action et droit international humanitaires. Comme disait Erik Satie : “la veille du combat je me suis senti las”, las du manichéisme, évidemment.
