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Méfions-Nous Des Contrefaçons.

Publié le 11 juin 2009 par Mélina Loupia
Bon ça va, y a plus de mayonnaise ET plus de croquettes.

Alors nous, on s'est dit " Demain soir, je vais chasser de la mayo dans le rayon frais de chez Ed' l'épicier."

Pour les croquettes, ça s'est un peu compliqué.
Celles de chez Ed', on pourrait les enrober de foie gras et les saupoudrer de sucre glace au caviar que les chats continueraient de les ignorer en nous implorant d'en mettre d'autres dans le distributeur, actuellement et depuis 2 jours aussi vide que leur regard affamé.

"Alors ils auront qu'à chasser, merde après tout eux."

Ce qu'ils ont fait, contre toute attente.

Les chats, c'est bien connu, ils sont particulièrement attachés aux petites souris et autres rongeurs ruraux des champs campagnards.

Ils affectionnent tout particulièrement de les faire virevolter sous leurs pattes agiles et leurs griffes rétractiles qu'ils ne sortent que pour le coup de grâce, l'éventration sommaire.

Après quoi, qu'il est doux ce son de la colonne vertébrale de la musaraigne sous la canine acérée, suivi du grognement de défense si un congénère s'approche trop près du butin déjà à moitié englouti par la mâchoire puissante du félidé chasseur.

C'est à peu près ce qu'imaginait Maurice, dans un élan instinctif jadis régulier.

Méfions-Nous Des Contrefaçons.

Oui mais voilà.

Après avoir mis toutes ses dernières forces accumulés au fil des années qui ont suivi sa castration, Momo n'en peut plus.

"Attends, je l'ai choppé le truc, je vais pas le cuisiner non plus, et moi, je suis pas vraiment fan de sushi de Batman."

Beau perdant il a laissé sa proie à celle qui fut jadis sa partenaire sexuelle, cette salope de nymphomane d'Agrippine.

Méfions-Nous Des Contrefaçons.

"L'autre, mais t'es allé la chasser au Perthus, c'est même pas une vraie, c'est une imitation, t'as même pas vu que ta souris, elle avait des ailes, putain mais t'es vraiment qu'un pauvre nase depuis que t'as plus tes couilles pour penser."

Car nous le savons, de Marseille, la contrefaçon, c'est interdit par la loi.
Et nul n'est censé ignorer la loi.


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