Votre pire cauchemar m'est arrivé.

Publié le 11 juin 2009 par Livrement

Pourquoi en ce moment, j'écris moins de critiques?
Pourquoi je ne partage pas tous vos débats et discussions passionnantes sur les livres?
Pourquoi je gazouille moins sur la fantasy via Twitter?

Parce que j'ai eu un rapport coriace à rédiger,
Parce que j'ai cru que j'allais mourir à cause d'une angine bactérienne,
Parce que j'ai vécu votre pire cauchemar.
C'est arrivé le jeudi matin 23 avril 2009. Un incendie s'est déclaré dans mon appartement alors que j'étais absente. Alors, certes, je ne suis pas morte et mon appartement n'est pas tout brûlé. Et finalement, et encore heureux, je n'avais pas TOUS mes livres avec moi (dû à un déménagement récent)
Mais cela a nécessité l'intervention des pompiers, la fermeture des ressources gaz et électricité et bien sûr la visite des experts.
Le feu déclaré a libéré des échappées de suie. Ces dernières remplies de charbon se révèlent toxiques. Bien sûr, elles se sont déposées partout, ce qui a conduit à un état d'insalubrité totale du logement.
Ce n'est pas facile de voir ses livres - dont on prend grand soin - recouverts de suie et qui réellement puent ! Adieu senteur du papier, adieu sensation d'un livre feuilleté avec envie, adieu livres-neufs-pas-encore-lus. D'ailleurs, ils ont été les premiers à figurer sur mon devis de perte des biens personnels.
Ca, c'était le 23 avril dernier, depuis il y a eu la décontamination. Alors, oui, les livres ne sentent plus la suie, mais ils restent noirs. Et malheureusement, la société a mal manipulés les livres en les rangeant dans des cartons: (découverte le 6 juin) bilan, non seulement j'ai des livres "sales" d'apparence, mais en plus froissés, abîmés, cornés et déchirés. Je suis rentrée dans une colère noire...
Aussi furibonde que je sois, les démarches administratives n'avancent pas. Je rédige les réclamations comme un automate et est en permanence sur cette triste histoire. En attendant, je sature.
Alors oui, bien sûr que cela aurait pu être plus grave. Évidemment qu'il y a pire que moi dans le monde, mais là, j'avais envie de me plaindre. Car les livres, c'est sacré. Non?