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L'affaire des bébés congelés

Publié le 13 juin 2009 par Tazounette

L'affaire des bébés congelés
Encore une fois, cet article n'aura rien à voir avec ce qui a été dit précédemment. L'autre jour j'ai ouvert ma page Yah**, et j'ai lu ce qui va suivre, tiré du Point.fr. Evidemment il faut s'en prendre à Yah** qui a jugé bon de modifier les paramètres de la page d'accueil. Ce qui fait que ladite page ne s'ouvre plus sur les potins mais sur les actu. Et vous savez bien que tant qu'à faire plaisir aux foules autant donner du chien écrasé, c'est ce qui rapporte le mieux. Alors faute de lire des nouveautés sur des peoples, me voilà obligée de lire ces horreurs. Mais bon, comme je me pose des questions là-dessus je vais les poser...

"Ils parlent tous d'une mère aimante, "douce", "câline", et d'une bonne épouse. Le cercle familial de Véronique Courjault, qui comparaît à partir du 9 juin devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire pour trois infanticides, est unanime. Ses parents viticulteurs Robert et Monique Fièvre "ont du mal à comprendre", mais assurent que "ce n'est pas une criminelle". "Pour l'instant, sa place est en prison, la justice lui a permis d'entamer un chemin vers la prise de conscience. Mais il ne faut pas ajouter des drames au drame, confie au point.fr Béatrice, la soeur de Jean-Louis Courjault, le mari de Véronique. Deux enfants attendent leur maman et ils ont besoin d'elle pour se reconstruire."
Ses deux fils, âgés de 14 et 12 ans, viennent lui rendre visite chaque semaine à la maison d'arrêt d'Orléans, où elle est incarcérée depuis le 12 octobre 2006. Là, parmi les femmes détenues, elle tente de se reconstruire, travaille à la bibliothèque et voit un psychiatre pour tenter de dénouer l'inexplicable. "Elle a changé, elle est plus ouverte et parle plus volontiers", explique Béatrice qui lui rend régulièrement visite. Son avocate, Me Hélène Delhommais, affirme que sa cliente a "hâte d'être jugée". "Véronique ne rêve que de comprendre ce qui s'est passé", ajoute Béatrice.
Véronique Courjault comparaîtra seule dans le box des accusés, son mari mis en examen dans un premier temps pour complicité d'assassinat ayant été mis hors de cause par la justice en janvier dernier. Les deux époux restent très liés malgré les épreuves. Contacté par lepoint.fr, Jean-Louis Courjaut "ne souhaite pas s'exprimer pour le moment". Il prendra, nous confie-t-il, "la parole en temps et en heure". "Jean-Louis Courjault reste dans la culpabilité de ne pas avoir vu la détresse morale de sa femme, il assume sa part de responsabilité, mais se dit que, s'il avait su, les bébés seraient peut-être en vie. C'est difficile de dénoncer la femme qu'on aime", assure son avocat Me Marc Morin.
"Pour moi, ça n'a jamais été des enfants" (Véronique Courjault)
C'est en effet Jean-Louis qui découvre le 23 juillet 2006 dans le congélateur de leur appartement d'expatriés à Séoul le corps de deux bébés. C'est encore lui qui mettra involontairement les policiers sur la piste du troisième infanticide d'un nourrisson que Véronique explique, au cours de ses aveux en garde à vue, avoir enfanté, puis brûlé dans la maison de Villeneuve-la-Comtesse où le couple a vécu de février 1996 à juin 1999. Jean-Louis Courjault avait eu des doutes sur cette grossesse. Lors d'un séjour au Maroc chez son frère Philippe au printemps 1999, Jean-Louis Courjault, intrigué par l'embonpoint de son épouse lui demande si elle n'est pas enceinte, Véronique dément expressément. Cet épisode raconté par le brillant ingénieur a permis aux enquêteurs de faire parler Véronique. Les deux autres naissances se sont déroulées en Corée du Sud. En septembre 2002, l'ancienne étudiante en sociologie donne naissance à un deuxième nouveau-né. Elle l'aurait étranglé et aurait caché le cadavre dans son congélateur. Quatorze mois plus tard, en décembre 2003, elle accouche dans sa baignoire et conserve le corps dans le congélateur. L'autopsie pratiquée sur ces deux nouveau-nés révèle qu'ils sont morts par "asphyxie" et non par strangulation.
"Je ne les sentais pas bouger dans mon ventre... Pour moi, ça n'a jamais été des enfants. C'était un peu de moi, une prolongation de moi que je tuais", confiera-t-elle aux psychiatres qui avouent se trouver "face à un cas assez exceptionnel" et parlent de "refus de maternité", de "mensonges", de "démarche consciente". Les quatre experts qui l'ont examinée ne croient pas au déni de grossesse. Me Henri Leclerc, l'autre conseil de Véronique Courjault, tentera de discuter ces expertises. La question du déni de grossesse occupera assurément une grande partie des débats. Mais pour ce grand nom du prétoire, l'enjeu du procès sera surtout de comprendre "quels sont les ressorts psychologiques qui peuvent expliquer des actes incompréhensibles pour une femme dont tout le monde convient à dire qu'elle est une femme aimante". Les avocats de Mme Courjault espèrent que leur cliente arrivera à exprimer ses émotions devant les jurés. Elle a, "beaucoup de choses à dire et peut raconter beaucoup plus de choses qu'au début du dossier. Elle est dans une souffrance différente et, aujourd'hui, peut l'exprimer", explique Me Delhommais. C'est ainsi que Véronique Courjault tentera de convaincre les jurés avec l'aide de son mari, appelé à témoigner.
Elle encourt la prison à vie.”

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Voilà, là, on est typiquement dans un truc que je ne peux pas comprendre. J’ai beau faire. J’ai beau ne pas être du genre à juger, là, je ne peux pas…

Quand on sait que l’avortement est possible dans certains pays, quand on sait qu’il y a des moyens de ne pas en arriver là, ça me sidère…

Comment on peut vivre avec ça ? Et ce n’est pas qu’une seule fois, c’est 3 fois d’affilée !

Putain, investie dans la pillule ou une ligature des trompes, je sais pas, connasse !!!

Je suis véhémente, mais franchement, je ne comprends pas comment on peut en arriver en étant mère à tuer ses enfants. Qui n’en étaient pas pour elle, la bonne blague…

Ca me donne envie de vomir. Et je sais que je ne devrais pas, mais quand je mets en regard toutes ces femmes et homme dont la nature leur refuse le droit d’avoir des enfants.

Je sais bien que ces deux choses-là n’ont rien à voir. Mais quand on n’assume pas ce que nous permet la nature, alors on y fait quelque chose. On est responsable, il me semble de ses actes, de ses choix.

Les mots me manquent devant une telle barbarie quand on sait tous les remèdes qu’il existe pour que ça n’arrive pas !

Vous en pensez quoi, franchement ?

Je sais bien qu’on ne peut pas juger ou dire quoi que ce soit quand on est soi-même sain d’esprit devant une telle répétition de faits qui prouvent bien l’énormité du souci psychologique. Qu’est-il donc arrivé à cette mère, à cette femme pour qu’elle en arrive là ?

J’avoue, oui, j’aimerais comprendre…

Il y a 3 ans environ, je me souviens que lors d’un retour vers Paris, en voiture avec mon fréro et mes ouailles, j’avais écouté une émission de radio qui parlait de ce fameux déni de grossesse. C’était à l’époque, la première fois que j’entendais parler de cela. Cela ne m’a pas choqué, non. J’ai très bien compris le mécanisme… Et parfois la nature qui vient renchérir l’idée première. Ils expliquaient donc qu’en cas de déni, la femme ne va absolument pas reconnaître qu’elle est enceinte. Soit qu’il n’y a aucun des signes habituels mettant sur la voie de cette naissance à venir (règles toujours présentes, pas de prise de poids, ni de ventre le bébé se positionnant parfois si près de la colonne que rien n’est visible, pas de nausées, ni de maux d’estomac), si bien que ces femmes se retrouvent à accoucher un beau jour, d’un bébé magnifique, sans avoir eu les 9 mois de préparation préalable nécessaire à l’acceptance de ce bouleversement dans leur vie. Cela je l’ai bien compris, et je sais pour avoir vécu une seconde grossesse non attendue et surprise, les souffrances que cela peut engendrer, puisque justement le temps de la grossesse permet cette magie de devenir mère. Comment se retrouver mère quand on en a ni l’envie, ni le désir, ni la préparation préalable. Cela paraît rude…

Mais lorsqu’il ne s’agit pas de cela…

Quelle autre raison peut pousser une mère à en arriver à de tels actes ?  Comment peut-elle affirmer que "pour moi, ça n'a jamais été des enfants" puisqu'elle en a mis deux au monde et élevés et éduqués et aidés à grandir ? Elle aurait dit cela et fait cela sans avoir eu de mômes avant, à la limite, même choquant il y aurait eu une logique. Mais là ? Brutalement, comme ça ? Sans remords, et en garder des traces... Vivre avec cela...
Honnêtement, ça me glace le sang...

Il y a des choses dans la nature humaine que je ne comprends pas. Et pire, que je n'accepte pas... 


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