Magazine Journal intime

En quenouille

Publié le 13 juin 2009 par Lephauste

Peu à peu cette page s'éclaircit, redevient vièrge, ne foisonne plus que de silences de plus en plus longs. Les visites se raréfient et pour cause, c'est qu'il faut produire, entretenir l'étal, foutre l'avarié dans le container prévu à cet effet et le remplacer par du sanguinolent de première bourre. Des colères en vrac et qui me laissent froissé, du récit impudique, de la bonne pensée en noirte et rouge, deux ans et demi d'élucubrations vaniteuses ont fait de ma plume un débris de mue. De ces débris que l'on ramasse sans jamais voir l'oiseau qui sans vergogne les a laissé choir de la nue : Ça, c'est au moins une plume d'aigle ! Mais non ballot c'est celle d'un piaf !

Voilà, c'est usé, je la ferme cette page et c'est l'occasion pour moi de remercier chaleureusement Guillaume et Fred qui m'ont aidé à l'établir dans sa forme et de saluer non moins chaleureusement ceux et celles qui sont venus quotidiennement ou presque y lire le graphique de températures de mes humeurs noirtes. C'est un long temps qui vient de s'écouler et Cinq cent quatre vingt cinq textes, que je laisse en ligne et libres de droits puisque la gratuité est une de mes lubies favorites, attestent que ce ne fut pas un temps tout à fait vain à vivre. Merci à toutes et à tous pour votre chaleureuse attention. Je ne vous cite pas, vous vous reconnaîtrez, vous m'avez éclairé mais la nuit n'est pas finie et il me faut encore en parcourir en silence les derniers gouffres, avant l'aube. Si aube il y a.

L'humain est la plus belle et la plus impertinente invention du verbe.


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