"Désobéir" téléfilm de France2 diffusé le vendredi 12 juin.
L'histoire: est celle de Aristides de Sousa Mendes. Ou le combat d'un homme contre la circulaire 14
interdisant la délivrance de visa aux « étrangers de nationalité indéfinie, contestée ou en litige ; les apatrides ; les juifs expulsés de leur pays d'origine ou du pays dont ils
sont ressortissants ». Durant la seconde guerre mondiale, ce portugais courageux a su tenir tête à son administration pour sauver 30 000 personnes dont 10 000 juifs. Il a profité de son
poste haut placé pour délivrer des visas à des réfugiés, leur permettant ainsi de fuir l'Europe part le Portugal. Il le paiera pour le restant de ses jours, jusque dans la mort. Jugé, condamné et
dégradé par le tribunal administratif, il ne pouvait plus exercer son métier. Sans ressources, il vécu dans une extrême pauvreté. Lire les détails de son combat et de sa vie...
"La Vague": Ce film fait échos à un livre que je viens de terminer de lire "La Vague". Le film est sorti récemment au cinéma. Je n'ai pas vu
le film, bien souvent je préfère lire les livres. Le livre n'est pas très long mais il est le pendant harmonieux du téléfilm de France2. Une expérience menée dans une classe d'histoire pour faire
comprendre à ses éléves comment n'importe qui peut du jour au lendemain devenir un parfait petit fasciste. C'est assez impressionnant que tout naturellement (car c'est dans la nature humaine) un
être humain peut abandonner son libre-arbitre par facilité et dans l'espoir d'atteindre un but que seul il n'aurait pu atteindre. Durant cette expérience, ces jeunes n'avait qu'un mot à la bouche
"obéir". Effrayant !!!
Mon avis: j'avoue avoir tremblé pour Aristides de Sousa Mendes du début à la fin. Sûrement plus que lui car de mon côté j'avais connaissance
d'horreurs que je pense il ne pouvait imaginer au moment des faits. Notre héros se dit plus sensible aux ordres de Dieux qu'aux ordres d'une administration inhumaine. Cela
ré-engage la réflexion sur l'obéissance et l'humanité. Je trouve complétement aberrant, qu'on ne nous ait jamais parlé de cet homme. De même, pour Schindler dont l'initiative serait passé aux
oubliettes sans le film qu'on lui a dédié. Ainsi que de La Vague, qui illustre bien le piège sournois dans lequel n'importe quel individu peut facilement tomber. C'est une expérience qui ne
doit pas rester dans l'ombre.
Je comprends que nous apprendre que le Nazisme a été un fléau soit important. Mais comment lutter et éviter de tomber dans les mêmes excès si on ne connait pas les mécanismes qui ont conduit ces
personnes à comettre de telles choses; si on ne peut imaginer refuser ce système par des initiatives individuelles.