Bonjour à tous,
Bon aujourd’hui une petite note sur la ville ou je suis née. Sedan est une ville des Ardennes (nord-est de la France), elle se trouve à quelques minutes de la belgique.
Histoire
Sedan, est une ville très riche historiquement. De plus cette ville possède le plus grand château fort d’Europe. Donc voici un petit résumé
Moyen Âge
La ville de Sedan se développe autour du château bâti par Évrard III de La Marck à partir de 1424. Le château ne cessera d’être perfectionné et agrandi au cours des siècles suivants et en particulier par Jean Errard. Les seigneurs de La Marck sont reconnus princes souverains de Sedan au cours du XVIe siècle, sous Henri-Robert de La Marck qui choisit la religion protestante. La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ».
Époque moderne
Pendant les guerres de Religion, de nombreux protestants sont accueillis dans la Principauté de Sedan, intellectuels, avocats, artisans, ils sont la source de la prospérité de la ville. L’académie de Sedan attire professeurs et élèves. le Prince de Sedan bat sa monnaie, contrôle une manufacture d’armes. En 1611 Jean Jannon, graveur de caractères, imprimeur-éditeur est actif à Sedan. Bernard Palissy invente le procédé de fabrication de ses émaux à Sedan. Les horlogers Forfaict participent à cette richesse. La dentelle point de Sedan est alors très recherchée. Henri de La Tour d’Auvergne devient duc de Bouillon en épousant la dernière héritière des La Marck, Charlotte de La Marck. Prince bâtisseur, il développe la ville et les fortifications urbaines. La principauté est rattachée à la France après la bataille de la Marfée et le complot de Cinq-Mars contre Richelieu. En effet, le prince Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne a participé à ce complot. Il obtient la vie sauve en échange de la Principauté. Abraham de Fabert d’Esternay est nommé gouverneur de Sedan de 1642 à 1662. En 1641, Les filles de la Charité s’installent à Sedan pour la création d’un hôpital. La ville connaît alors un développement économique glorieux grâce à la création de manufactures royales de draps, comme le Dijonval en 1646. Le drap de Sedan est en laine, il sert à fabriquer des par-dessus et des tentures. Depuis 1878, les tapis « Point de Sedan », tapis fabriqués mécaniquement, font perdurer cette tradition du textile qui employa des milliers de personnes dans le passé.
Époque contemporaine
Dès l’avènement de la Principauté, de nombreux juifs ont toujours pu trouver refuge dans cette ville. Il en est de même pour les protestants d’Alsace-Lorraine voulant rester français après 1870 et qui sont venus en nombre dans les Ardennes, il y a aussi un temple à Charleville.
Icône de détail Article détaillé : Bataille de Sedan.
En 1870, Napoléon III fut encerclé et vaincu à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille eut lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d’intenses combats de rues eurent lieu. Les troupes d’infanterie de marine françaises se défendirent âprement. Ces combats sont symbolisés par l’épisode de la “Maison de la dernière cartouche”, des combattants réfugiés dans une maison ne se sont rendus qu’après avoir épuisé leur munitions et les armes à la main. Cette maison est un musée que l’on peut visiter de nos jours. La reddition de la ville de Sedan – signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville – provoqua la fin du Second Empire le 4 septembre 1870. C’est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d’Illy, que la 1e division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Margueritte se sacrifièrent pour tenter de rompre l’encerclement de l’armée française. La défaite précipita le déclassement de la place forte et permit l’extension de la ville. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés. D’autres batailles eurent lieu ensuite lors de la première guerre mondiale en aout 1914 et en novembre 1918.
Particularités
Depuis la sortie de Bienvenue chez les ch’tis beaucoup de crétins gens ont tendance à nous confondre à tord avec les habitants du nord (ja n’ai rien contre les ch’tis !). Il est vrai que nous avons quelques expressions communes mais l’ardennais et le ch’tis sont differents. Voici quelques exemple de patois ardennais:
(NB: la prononciation: le café se dit le cafè, le lait se dit le lé. La lettre “a” se prononce souvent de manière très fermée, proche du son “o”)
- la dôye = l’orteil
- l’échaudure = l’ortie
- la ribouldingue = la fête
- la cliche = la poignée de porte
- la loque = la serpillière
- un marrou = un chat
- des coups de satons = coups de pieds
- s’empierger = s’empêtrer les pieds
- iauque = quelque chose
- beuquer / rouéter = regarder (d’où l’expression “rouét’ don !” = regarde ça !)
- dracher = pleuvoir à verse
- être gôyé = être repus
- la mousine = le crachin
- y aller piam piam = y aller de manière nonchalante
Un de ses quatres je vous posterais des histoires des ardennes, elles sont vraiment très bien