Récession oblige, 11% des Américains reportent leur mariage et 4% attendent pour divorcer, selon un sondage. Il semblerait que les Français renvoient eux aussi le mariage et le divorce à plus tard. Maître Dominique Ferrante, avocat en droit de la famille, constate bien un ralentissement dans ce domaine. Les raisons sont d'abord psychologiques, selon Jean-Claude Kaufmann:
"En période de crise, les gens ont tendance à se ressouder, et la protection ultime, c'est la famille et le couple."
D'autant que le divorce implique un appauvrissement des deux parties, qui doivent chacune s'acheter un logement, une voiture... des dépenses qu'on préfère éviter en période de crise. Ce que confirme Claude Martin, sociologue du divorce :
"les séparations conduisent les ménages économiquement vulnérables vers des situations de précarité, voire de pauvreté".
La famille ? Une valeur sûre.