J’adore l’odeur d’un livre neuf ou celle du café le matin.
Celle du pain chaud qui sort du four du boulanger, ou celle du croissant du petit déjeuner qu’on nous a apporté au lit.
Je profite de celles du parfum de chacune de mes sœurs, quand nous sommes réunies dans un fou rire et de celle de ma maman quand ses bras s’ouvrent pour consoler une grosse déception.
Je souris avec l’odeur de lessive, celle des lavomatiques de quartier, qui me rappelle ces heures passées sur ces chaises inconfortables, à observer les gens le temps d’une brassée.
Je me réconforte de celle des chocolats chauds en hiver, de celle des chamallows sur le feu et de celle de la bière qu’on porte à ses lèvres les soirs d’été, sur les terrasses.
J’aime l’odeur du rouge à lèvre juste avant un rendez-vous amoureux ou celle du verre de vin qui tourne la tête. Mêlées d’excitations et d’appréhensions, elles prennent toutes leurs significations.
Je crains celle des cigarettes, que j’aime, que je déteste, avec laquelle je me révolte les soirs de grande fatigue.
Je me rappelle souvent l’odeur des rues de New York, désespérante et pourtant tellement enivrante. Et puis je pense à celle de Montréal, que je reconnaitrais entre mille.
Il y a aussi celle du métro quand il se fait tard et que l’envie de se blottir au fond de son lit se fait sentir qui me poursuit, certaines nuits.
Mais ce soir, ce soir… c’est l’odeur de la pluie d’été qui me tourne la tête. Et bizarrement, là maintenant, je ne l’échangerais contre rien d’autre au monde.
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*Titre inspiré par quelqu’un qui se reconnaîtra, j’en suis sûre.