Magazine Journal intime

"Il pleut sur mon coeur..."

Publié le 15 juin 2009 par Tazounette

… Comme il pleut sur la ville »

Je n’ai pas le moral. Depuis ce matin, à vrai dire, ou un peu plus longtemps, je ne saurai pas dire. Je ne sais pas ce qui fait qu’il fluctue à ce point-là, chose presque imperceptible et qui pourtant détermine l’humeur, la façon dont on va tout ressentir…

J’ai la mine bougonne. Et pourtant si j’en cherche les raisons, je ne les trouve pas. Je n’en trouve même aucune…

Je ne me sens pas bien. J’ai tout le temps sommeil. J’ai le bide qui fait de siennes de façon régulière.

J’ai envie de pleurer constamment, sans vraiment savoir pourquoi.

Le matin je me lève avec l’envie de m’enfoncer sous la couette et de ne plus bouger.

Rester prostrée et attendre la fin de cet état.

J’ai l’impression d’être à un carrefour. Plusieurs voies sont possibles. Mais je ne peux pas les prendre tout de suite. Pourtant, là, je serai prête à partir. Et je me dois de rester là. C’est raisonnable.

La fin de mon contrat, avril 2011 me paraît tellement loin… Deux petites années, pourtant c’est pas la mer à boire…

J’ai la sensation désagréable de perdre mon temps. Et pourtant c’est raisonnable de le perdre ainsi. Mais je ne me fais pas au fait de ne pas me plaire dans ce que je fais…

J’ai l’impression de ne faire qu’attendre.
Attendre de pouvoir écrire.

Attendre la fin du contrat.

Attendre de pouvoir écrire.

Attendre un rapprochement avec mon amoureux.

Attendre de pouvoir écrire.

Attendre de faire autre chose de ma vie professionnelle.

Chercher encore ce qui pourrait peut-être me convenir mieux.

Je ne m’épanouis pas là… Pas comme ça. Je me sais appelée à réaliser autre chose qui me résiste encore. Et à force que ça me résiste, je me demande même si je suis appelée à quoi que ce soit… Pffffff.

Mon boulot c’est de mal en pis, on tourne en rond, c’est d’un ridicule monumental. Ce qu’on fait ne sert à rien et on nous le prouve par maints détours qui m’épuisent. Je déteste qu’on me prenne pour une imbécile. Vendredi j’ai travaillé pour rien. Ce matin idem…

C’est un truc qui me rendrait hystérique si je ne maîtrisais pas mon Taz désormais.

J’étouffe ce que je ressens pour continuer vaille que vaille jusqu’au bout…

Bref, quoi, ça ne va pas fort, et je ne sais pas quoi faire pour arranger tout ça. On est tous comme ça ? Perpétuellement insatisfait ? Cherchant plus ou mieux sans jamais prendre de vraie pause ?

Demain, c’est mon anniversaire… Un jour comme un autre pour moi… Loin des gens que j’aime, loin de ma meilleure amie, loin de mon pays qui me manque tant à partir du mois du mai jusqu’à la fin du mois d’octobre… Loin de mon amoureux.

Ma maman m’a dit que les cigales avaient enfin débarqué… Là bas, chez moi… Les veinards… Je n’ai pour seule berceuse ici que le bruit de la pluie et du tonnerre…

Je suis du sud, j’ai besoin de soleil pour vivre, pour sourire, pour me sentir bien, pour m’épanouir. Ca fait tant d’années maintenant que j’en suis partie. Il me manque tant.
Sans soleil, je m’éteins, je me ferme…

Marre de ce transit qui n’en finit pas de se terminer. Qui n’en finit pas de me proposer un autre ailleurs. Un quelque part qui me correspondrait tellement mieux.

Ce pays me rend triste. Ce boulot me rend triste. La distance me rend triste. Ce rythme continuel me rend triste… Et cette plume qui me résiste depuis tant et tant d’années, ne laissant pour seule trace que des silences répétés. Des idées sitôt énoncées, sitôt parties en fumée. Sitôt jugées irréalisables… Comme si je devais taire ce transport-là… L’étouffer…

Excusez ce moment down… Encore un coup des foofs !!…

Encore ces put* d’hormones à la c** !

Ca doit être tellement reposant, parfois, d’être un mec !!!


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