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Flins sans circuit F1

Publié le 16 juin 2009 par Annonymise
Flins sans circuit F1
Yann Arthus-Bertrand, Le mousquetaire de Dame Nature, admirateur du Dakar, soutient désormais une association de riverains qui militent contre un projet de circuit de Formule 1 à Flins (Yvelines). Il rejoint le vendeur de shampooings polluants, Nicolas Hulot, dans un combat qui vaut la peine d'être gagné rien que pour emmerder les blaireaux amateurs de Formule 1. J'ose à peine imaginer les nuisances sonores qu'engendrent ces énormes mouches à merde...
Je l'avoue, j'éprouve un vif plaisir à voir une sortie de route qui tourne au drame, et suis singulièrement déçu quand le pilote sort indemne.
Je me demande ce qu'en pense l'abominable producteur Luc Besson, réalisateur de la série Taxi, véritable hymne à la vitesse incitatrice ?...
Voici la lettre ouverte de l'association "Flins sans circuit" adressée à la cumularde Christine Boutin, vice-présidente des Yvelines et présidente du conseil régional.
Lettre ouverte à Madame Boutin, première Vice-présidente des Yvelines exerçant la Présidence du Conseil général
Le 15 juin 2009
Madame la première Vice-présidente, madame la Ministre, Depuis presque un an avec le circuit de F1, le Conseil général des Yvelines, avec votre prédécesseur, s’est engagé dans une aventure en totale contradiction avec la demande exprimée des Français en matière de respect de l’environnement.
Le coût de ce projet est exorbitant au regard de la biodiversité, de la ressource en eau potable, de l’agriculture biologique de proximité et plus généralement du climat. Il n’apporte pas non plus de réponses satisfaisantes en termes d’emplois et de développement économique.
Il véhicule en outre avec lui son lot de nuisances pour l’ensemble des habitants de ce secteur très urbanisé au niveau du bruit, de la pollution atmosphérique et de l’augmentation de la saturation des routes.
Au final, d’un point de vue environnemental, ce projet apparaît comme la quintessence des projets auxquels l’esprit du Grenelle de l’Environnement était supposé mettre un terme. Nicolas Sarkozy dans son discours de clôture du Grenelle de l’Environnement avait pourtant été très clair :
* « tous les grands projets seront arbitrés en intégrant leur coût pour le climat et la biodiversité. Très clairement, un projet dont le coût environnemental est trop lourd sera refusé.
* « ce sera aux projets non écologiques de prouver qu’il n’était pas possible de faire autrement. Les décisions dites non écologiques devront être motivées et justifiées comme ultime et dernier recours ; »
Il n’est, en effet, pas imaginable de profiter de la désespérance d’une partie de la population de la vallée de la Seine en agitant le chiffon rouge d’emplois hypothétiques pour faire passer un projet contraire à ces deux grands principes.
Il faut des solutions durables et investir dans du développement respectueux de l’environnement et véritablement créateur d’emplois pérennes.
Vous avez reçu et écouté une délégation de Flins sans Circuit F1, nous vous en remercions. Nous vous exhortons à constater sur le terrain auprès des populations locales nos dires. Il faut abandonner ce projet au plus vite et rendre ces terres à l’agriculture biologique de proximité qui manque cruellement en Ile-de-France.
A la tête d’une grande collectivité territoriale, vous avez, avec l’ensemble du Conseil général des Yvelines, une responsabilité importante et un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes. Nous vous demandons d’agir et d’agir vite.
Nous comptons sur vous, Madame la première Vice-présidente. En vous remerciant de l’attention que vous prêterez à ce message, nous vous prions d’agréer, Madame la première Vice-présidente, l’expression de notre très haute considération.
Les signataires :
* Hélène Danel, Présidente de Flins sans Circuit F1 ;
* Yann Arthus-Bertrand, Président de Goodplanet ;
* Marc Barrier, Président de la FSEAIF ;
* Damien Bignon, Président du GAB Ile-de-France ;
* Pascal Husting, Directeur général de Greenpeace France ;
* Serge Orru, Directeur général du WWF-France ;

Plus d'informations sur : http://www.flinssanscircuitf1.org/

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LES COMMENTAIRES (2)

Par kickersF1
posté le 21 janvier à 20:06
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Bonjour On peut ne pas aimer la F1 et les sports mécaniques, je le conçois, on peut s'opposer à la création d'un circuit , en période de crise économique et question environnement, je comprend, mais de la à dire d'être déçu quand un pilote sort indemne d'un accident, je trouve ça honteux et scandaleux!! C'est comme si moi je disais: oh votre enfant a eu un accident de la route, mais vous avez rien, c'est pas rigolo! Il faut vraiment ne rien connaitre en sport auto pour tenir des propos comme ça, je me répète je comprends qu'on ne puisse pas aimer, comme plein d'autres choses , mais respectez ceux qui aiment, qui vibrent pour ça et qui vivent pour et par ça!

Par Falubert
posté le 12 juillet à 11:39
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bravo courage pour votre combat loyal : proposez de vraies solutions pour lutter contre le chômage. Je reste à votre service pour s'opposer à ce projet absurde et délétère. Voici un projet de tract à améliorer !

         Non à la F.1

Un projet du passé qui ne prend pas en compte l’avenir.

De l’argent public encore gaspillé pour la bagnole!

  • Non, ce projet ne sera pas facteur d’emploi, car il ne durera pas : l’épuisement des ressources pétrolière, la pollution de la Terre, l’industrie automobile mondialement en perte de vitesse, sonnent son glas à court terme. Il est détestable d’apporter un faux espoir aux chômeurs déjà touchés par la crise d’un système en crise.

  • Non, ce projet n’est pas innovant : il sera coûteux et sans imagination. Tout est dévolu à la bagnole liée à la vitesse, au gaspillage, à la pollution et au bruit. Il semble paradoxal que l’on tente encore de glorifier un symbole dangereux. La voiture blesse et tue nos proches, endette les jeunes ménages, contamine la biodiversité nécessaire à nos enfants. Ceci à l’heure où des solutions de remplacement devraient être trouvées. Pourquoi ne pas créer un pôle de recherches d’énergie verte : futur produit de compétitivité et d’exportation ? Profiter de la proximité de la Seine pour relancer le transport fluvial?