Depuis une semaine, assistant à différents évènements culturels, j’ai cessé de compter le nombre de fois où l’on m’a demandé :
- Christiane, que pensez-vous de la présence de Michèle Richard (et de son chien) au symposium de peinture?
- Je pense qu’elle serait parfaite pour présider une exposition canine, ai-je rétorqué sans rire.
J’ai déjà (ici) exprimé ce que je pense de ce choix qui, selon le témoignage de personnes bien placées dans la hiérarchie de l’organisation du Symposium international Jean-Paul-Lapointe, n’aurait pas été débattu au sein du conseil d’administration. Ce serait le choix d’une seule personne qui a fait taire la dissidence en affirmant que tout était conclu et donc trop tard pour modifier cette décision devenue, dans les faits, un choix imposé.
Aperçu de la page 35
Le Quotidien samedi 13 juin
J’ai lu, dans Le Quotidien et le Soleil du samedi 13 juin, que trois artistes professionnels, Hélène Beck, Thérèse Fournier et Jérémie Giles ont, pour cette raison, donné leur démission. Ils ne participeront pas à ce symposium de peintures et de sculptures qui se targue de réunir des artistes professionnels réputés, où un comité de sélection a pour mandat d’évaluer puis d’accepter ou refuser les artistes selon des critères sélectifs bien précis.
Lettre de Jérémie Giles
Publiée à la page 11 dans Le Quotidien de mardi 15 juin
Publication autorisée sur ce blogue par l'auteur
Ébahis et fortement ébranlés en apprenant que Michèle Richard aurait l’honneur d’être leur présidente, plusieurs peintres et sculpteurs, m’ont exprimé leur désarroi.
- Que ferais-tu à ma place?
- À la mienne, je me tirerais de là. À la tienne, je ne peux pas décider. Comment renoncer à participer à un symposium qui a attiré sucessivement 40 000 personnes (2000), 35 000 (2002) et près de 25 000 à sa dernière édition (2007)? Doit-on risquer l’absence ou cautionner un choix contestable et contesté? Quelle clientèle veut rejoindre la pensée «populiste» qui anime les organisateurs: des visiteurs intéressés à l’art visuel? Ou des voyeurs curieux de voir un vedette faisant les manchettes pour les mises en accusations répétitives et les acquitements tout autant répétitifs) ?
- Mais si on me met sur la liste noire pour le prochain symposium?, s’inquiète le peintre.
- Je doute fort que cela puisse se faire et encore moins se justifier. Mais voilà bien pourquoi je ne peux pas dire, ni à toi ni à qui que ce soit, quoi faire? C’est très personnel comme décision.
Ce dialogue s’est répété plus de cinq fois depuis la parution de la Une du Quotidien dévoilant le nom de la présidente d’honneur.
Michèle Richard peint en dilettante depuis 1984, soit 25 ans. Un loisir très légitime. Mais rien à voir avec le travail des artistes inscrits au symposium international de Chicoutimi.
J'ai été voir sur la Toile (ici), les photographies des peintures signées par Michèle Richard. Que dire de ce que j’ai vu? Peu de créativité, pas de style personnel. Pire, on constate une nette et «visible» dépendance de cette peintre «amateure» envers les modèles (cartes d’artistes, photographies) qu’elle reproduit avec fidélité. Signalons, entre autre, cette troublante parentée entre ses chaumières et les peintures de l'américain Thomas Kinkade. Cela accentue notre perplexité de la voir présider un symposium international réunissant des créateurs en art visuel.
Souhaitons qu’aucun cachet n'ait été versé pour tenir ce rôle. Sinon, l’esprit du fondateur de ce symposium - qui, plusieurs fois, a fait don de ses œuvres pour investir les bénéfices de leur vente dans le fonds servant à la tenue de cet évènement - aura vraiment été trahi.
Voilà ce que j'en pense!
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