Après la main tendue, Le Saint-Siège lance la bouée de sauvetage pour éviter le sabordage. Il ne sera pas dit que tout n'a pas été tenté.
En attendant un nouveau Motu Proprio dans les toutes prochaines heures annoncé par monseigneur Fellay (FSSPX), voici ce qu'écrit Zenit au sujet des prochaines ordinations de la FSSPX :
"Le plus urgent pour la nouvelle direction de Ecclesia Dei sera
d'éviter une nouvelle série d'excommunications. Le 27 juin, l'évêque
lefebvriste Alfonso de Galaretta devrait ordonner trois prêtres et
trois diacres au séminaire de la fraternité à Zaitzkofen, en Bavière
(Allemagne). Mgr Gerard Muller, de Ratisbonne, a averti la Fraternité
que, tant que la question du statut canonique ne sera pas réglée, les
ordinations ne seront pas autorisées, et seront donc passibles
d'actions disciplinaires.
« Notre évêque attend de Rome un
conseil sur la réponse à donner » a déclaré, début juin, un
porte-parole diocésain, Jakub Schotz. « Mais il est quasiment certain
que cela finira par des excommunications pour ces prêtres et l'évêque
qui procède à leur ordination ».
Mgr Fellay a fait savoir
que la Fraternité Saint-Pie X a déjà reporté des ordinations
sous-diaconales à Ratisbonne au début de cette année et que, selon lui,
le Vatican à présent « n'a pas de problèmes de fond » concernant les
prochaines ordinations sacerdotales.
« Nous avons besoin de
respirer, a-t-il invoqué pour défendre le fait que la Fraternité
continue à administrer les sacrements. Et, en définitive, si le pape a
été assez bon pour lever les excommunications, c'est qu'il ne souhaite
pas notre mort ».
La Fraternité envisage de procéder aux
ordinations, même si Mgr Fellay craint que de nouvelles
excommunications pourraient « tout remettre en cause » et faire échouer
les discussions de la Fraternité avec la Congrégation pour la doctrine
de la foi. Les condamnations sans ambiguïté, par la Fraternité, du
Concile Vatican II, en particulier concernant les affirmations du
concile sur la liberté religieuse, l'œcuménisme et la séparation entre l'Église et l'État seront au centre de ces entretiens.
Si le
supérieur général d'origine suisse préfère régler ces questions
doctrinales avant d'accepter le statut canonique dans l'Eglise, il
insiste néanmoins sur son ouverture à un compromis provisoire avec le
Vatican.
« Si Rome nous donne des garanties suffisantes de
survie, en quelque sorte, je pense que nous prendrons certainement en
considération la question », a-t-il déclaré.
Addendum 16h30 : J'ajoute trois précisions pour pacifier les réactions et les commentaires.
1 - Mon titre ne fait qu'évoquer l'intention de la commission Ecclesia Dei (voir première phrase de la citation de Zenit).
2 - Si l'excommunication est canoniquement discutable, elle est évoquée par le porte-parole diocésain et monseigneur Fellay lui-même.
3 - Je parle de sabordage eu égard à la déclaration de ce dernier figurant en fin de la citation de Zenit, fin qu'il convient de lire pour éviter des réflexions déplacées, voire des insultes dans les commentaires (5 supprimés) que je n'hésiterais pas à couper si cela devait se renouveler.