Début juin, Claude Goasguen, député UMP, dénonçait la politique d'ouverture à gauche menée par Nicolas Sarkozy dans un entretien, aux accents droitiers, accordé à Valeurs Actuelles :
"L’ouverture est devenue un slogan. C’est à mon sens un mauvais slogan (...) La droite est-elle donc composée d’un rassemblement d’attardés pour que nous allions chercher de vieilles figures défraîchies du mitterrandisme pour former les équipes gouvernementales ? (...) La droite est clairement le socle sur lequel il a été élu. Il a réussi, par son volontarisme, par son dynamisme, à récupérer les voix du Front national et à progressivement fédérer l’ensemble d’un électorat de droite en déshérence. Ce que personne n’avait réussi à faire ces quinze dernières années. Enfin, la droite est réunifiée."
C'est en faisant référence à cet article, que des "militants UMP" (?) proposent désormais une pétition anti-ouverture sur internet :
"L’ouverture ne doit pas devenir un gadget médiatique renvoyant l’idée que les valeurs, l’intelligence et la compétence sont à gauche (...) Aidez ceux qui dans l’entourage du Président plaident contre la poursuite de l’ouverture gadget, en signant cette pétition et en la diffusant largement à vos relations sympathisantes de l’UMP et de la majorité."
Plutôt qu'une démarche sincère de militants UMP ancrés à droite, Marianne y voit plutôt, une manoeuvre destinée à conserver les électeurs FN ou MPF ayant voté Sarkozy et UMP aux dernières élections :
"Derrière le discours aimablement énervé du texte, quelques maladresses laissent entendre les accointances de la pétition : faire apparaître le sigle UMPS, argument classique des anti-systèmes à commencer par Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers. Un clin d'œil qui ne relève probablement pas du hasard : si on s'attarde sur la fin de l'interview de Claude Goasguen, le député-maire souligne clairement que le risque est de perdre «les voix du Front national» et «un électorat de droite en déshérence», récupérés par Sarkozy."
On se souvient également qu'en 2007 un site des Catholiques de l'UMP (ici) s'était créé durant la campagne électorale et n'était resté actif que quelques mois après l'élection de Nicolas Sarkozy...