Monoamine oxidase A : Le gène de la délinquance ?

Publié le 20 juin 2009 par Jcr3

Une équipe de chercheurs criminologues de l'Université d'état de Floride met en évidence les liens entre les niveaux d'activité d'un gène et la délinquance. C'est moins évident que la couleur du bandana, souligne le New Scientist mais cela pourrait constituer un indice fiable de l'éventulité de faire partie d'une bande ou d'utiliser une arme.
L'étude révèle que les sujets masculins doté de la forme mutante du gène MAOA ont deux fois plus de chance de devenir délinquants, que les autres. D'autre part, au sein même de la bande, ces sujets sont plus susceptible d'utiliser une arme. Ces mutations, relativement communes, sont la conséquence d'une diminution du niveau d'activité d'une protéine appelée monoamine oxidase A, qui recycle certains composants chimiques qui favorisent les connections neuronales.
Une faible activité de la MAOA avait été remarquée précédemment chez les sujets de type anti-social qui avaient subit des maltraitances dans l'enfance. Chez ceux qui présentent cette mutation, sans liens avec la criminalité ni la maltraitance, deux zones du cerveau, impliquées dans la perception et le contrôle des émotions, sont atrophiées.
Les chercheurs se sont penchés sur le génotype de 1155 filles et 1041 garçons, suivis sur le long terme dans le cadre d'une étude de santé, de 1994 à 2002 : Les garçons avec une forme atténuée du gène avaient deux fois plus de chances de devenir délinquants que les autres. De même, ils étaient deux fois plus susceptibles d'utiliser une arme. Au sein même d'une bande, les sujets présentant de faibles niveaux d'activité de MAOA ont quatre fois plus de chance d'utiliser une arme que les autres gangsters.
Ce gène peut prédire le potentiel de "délinquantitude" mais c'est surtout vrai pour les éléments très violents, assure Beaver qui met en garde contre les mauvaises interprétations de ses résultats (et assure qu'il n'a jamais employé ce terme stupide de délinquantitude), Cela ne veut pas dire que tous les sujets présentant cette particularité vont devenir violents et délinquants. Nous ne pouvons pas changer l'ADN de quelqu'un mais il est possible d'influer sur l'environnement. Donner la prévalence à ces arguments pour repérer les sujets à risque serait infaisable !

Ça y est, il l'a son gène de la délinquance Sarko !