L'association Choisir la Vie communique :
" (...) Lors de l'examen du projet de loi sur l'hôpital devant l'assemblée nationale [octobre 2008], Madame Poletti était ainsi l'instigatrice d'un amendement visant à étendre la pratique de l'IVG médicamenteuse aux sages-femmes. Devant la forte mobilisation associative, Madame Poletti avait finalement retiré son amendement au mois de février et déclaré alors qu'« elles (les sages-femmes) n'étaient pas encore prêtes" et qu'il fallait les "consulter" davantage.
Or, quelques mois plus tard seulement, le projet de loi revenait au Sénat et l’article 22bis de la loi sur l’hôpital autorisant la prescription et la diffusion de l'avortement médicamenteux par les sages- femmes était voté.
Court-circuitant une deuxième lecture devant l'Assemblée nationale, les pouvoirs publics ont finalement décidé de finaliser le vote du texte au sein de la commission mixte paritaire qui a entériné mardi 16 juin dernier la disposition introduite par le Sénat, sans consultation ni débat préalables.
Choisir la Vie souligne une fois de plus l'incohérence des pouvoirs publics qui, s'ils semblent déplorer le nombre croissant des recours à l'IVG ne s'attachent nullement à endiguer le fléau qu'ils constituent tant pour l'enfant à naître que pour l'équilibre psychologique des femmes mais, au contraire, en étendent et facilitenttoujours davantage l'accès.
Choisir la Vie dénonce la pratique du « forcing » ainsi opérée par le gouvernement qui nie totalement la voix de nombreuses sages-femmes, parmi lesquelles celles du « Collectif des sages-femmes de demain » qui sont « attachées à rester les professionnelles de la préparation, de l'accompagnement et du suivi de la naissance » et qui ne veulent surtout pas devenir les auxiliaires de la médecine pour la pratique de l'avortement alors que notre pays est en échec sur ce sujet et que les pouvoirs publics n'ont pas fait le bilan des raisons de la persistance d'un taux anormalement élevé d'IVG."