« Youkali*, c’est le pays de nos désirs,
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir,
Mais c’est un rêve, une folie »...
Ces paroles, combien de fois ne les avaient-elles pas fredonnées avec lui Puis un jour, il n’y eut plus ni rêve, ni désir. Il n’y eut plus ni mot, ni regard. Il n’y eut plus un geste ; le tango de leur couple se figea ; il n’y eut plus de Youkali.
Quand elle partit, au petit matin, elle lui laissa juste ce billet sur la table de nuit.
« Quand le ciel aura noyé la barque de mon âme, je me jetterai dans l’abîme, pourquoi devrais-je attendre le crépuscule ? »
Jamais il ne la revit.
* Musique de Kurt Weill, particulièrement nostalgique, entendue il y a quatre ans, et gardée en mémoire depuis, sans pour ne pas oublier qu’il n’y a pas de Youkali.