Sur la route
Publié le 22 juin 2009 par PlumeSur la route, où que tes pas te mènent
Quelqu'un t'attend, quelqu'un t'espère
Tu ne sais pas qui, personne ne le sait.
Ce regard qui semble si las, si refait,
A grand renfort de teinture et mascara,
Peut-être est-ce lui qui te tendra les bras.
Sur la route, où que la vie te lance
Quelqu'un fait avec toi un bout de chemin.
Alors le temps ne comptera plus vraiment
Cet autre là, oui, te prendra en main,
Cet autre là qu'aujourd'hui tu ne vois pas
Car tu as toujours la tête bien basse.
Sur la route, qu'importe qui t'entraîne,
Le monde ne s'arrête pas à ta fenêtre.
Il continue par delà les monts, les vallées,
Les collines, les pays et les contrés,
Flottant au grès du vent sur les océans
Et dansant avec les nuages blancs.
Sur la route, moi j'avance d'un pas sûr.
C'est ma plume qui m'a dit : "continue,
Il n'est pas encore l'heure de t'endormir,
Et plus que l'heure de donner un sourire!"
C'est comme ça il parait que naît l'espoir
Qu'un trait sur une page change l'histoire.
Sur la route, j'ai croisé un curieux bonhomme
Enveloppé d'un drap, d'un turban, un fantôme.
A l'examiner pourtant du haut de ma crainte,
J'ai bien vu et entendu son rire en coin.
"C'est de la différence que nous avons peur,
N'est ce pas ?" Me susurra-t-il d'un ton moqueur.
Sur la route, tout à coup j'ai ralenti mon pas
Pour écouter autour de moi le chant des cigales,
A repenser du long à mon fantôme en savates
Et aux mots tout feu tout flamme qu'il prononça.
La différence est effrayante pour qui la conçoit
Elle ne l'est plus tant, dès qu'on lève le voile.
Sur la route, où que tes pas te mènent
Quelqu'un t'attend, quelqu'un t'espère,
Quelqu'un fait avec toi un bout de chemin,
Et finit par te tendre les deux mains.
Alors à bien l'examiner du haut de ta crainte,
Son sourire, son regard, son rire en coin...
(ma participation à un jeu d'écriture chez Enriqueta)