Près d'un entrepreneur sur cinq craint pour la survie de son entreprise. Tous les secteurs sont touchés, particulièrement l'industrie. Le ressentiment des entrepreneurs grandit au fur et à mesure que leurs difficultés, en particulier de trésorerie à court terme, perdurent. Ils sont 29% à éprouver ce sentiment, notamment vis-à-vis de leurs banques. S'estimant «lâchés» par leurs partenaires financiers traditionnels, ils engagent progressivement une refonte totale de leur mode de gestion et un assainissement de leur structure financière. Sur ce thème, Jean-François Roubaud, président de la CGPME, réclame au gouvernement un allégement de la fiscalité pour favoriser la remontée des résultats de l'entreprise dans les fonds propres.
A côté de cela, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'un emprunt national "pour financer les priorités du gouvernement". Cet emprunt risque d'aspirer l’épargne qui dort, pour l’injecter dans le déficit des finances publiques. L’Etat risque ainsi d'assécher les liquidités nécessaires à la reprise de l’investissement. Face aux déficits publics abyssaux, qui devraient frôler les 7,5% en 2009, le président de la République a promis qu'il n'augmenterait pas les impôts et qu'il ne mènerait pas de politique de rigueur. Il ne semble pas disposé, comme les entrepreneurs, à assainir les finances de l'Etat. Pour la petite histoire, la réunion du Congrès à Versailles aura coûté la bagatelle de 400 000€.
Petit rappel de ce que dit le Compendium de la DSE (n°355) :
"Les finances publiques s'orientent vers le bien commun quand elles s'en tiennent à quelques principes fondamentaux : paiement des impôts comme spécification du devoir de solidarité ; rationalité et équité dans l'imposition des contributions ; rigueur et intégrité dans l'administration et dans la destination des ressources publiques."