Aussi curieux que cela puisse paraître, le Sacré Coeur a souvent été présent dans ma vie professionnelle. A côté, en face, derrière moi, j'ai parfois l'impression que son ombre tutellaire me veille et me surveille. Pourtant, des boites, j'en ai fait. C'est comme pour mes blogs, je suis volatile et instable...
Cette fois ci, chaque matin il se dresse devant moi sur sa face orientale, la moins belle, la plus grise dans le petit matin sale entre les tours de la Porte d'Aubervilliers avant de disparaître pour reparaitre à ma vue et seulement, si je me retourne, entre la Station du Pont Cardinet et celle de Clichy Levallois. Le soir, c'est l'inverse, il me sourit de face, en plein soleil couchant dans sa lumière d'albâtre, au loin, sur les contreforts de sa butte, narguant les friches des Batignolles qui bordent les voies SNCF.
C'est un phare dans ma nuit. Il me guide dans mes tempêtes, il me parle d'espoir car dans ma vraie vie, il a beaucoup compté aussi, surtout une certaine année... décisive et incisive. Souvent, je le cherche, je l'implore de ne pas me laisser faire encore des bêtises, de me garder dans le droit chemin. C'est ainsi, que depuis le 1er Juin, j'avance, jour après jour. Je ne sais pas très bien où cet enfilement de dates me mène, je ne fais aucun plan sur la comète, j'amasse des petits galets comme des richesses et des promesses...
Mon seul repère, ma seule balise reste ce point blanc dans ma nuit et cette lumière dans mon coeur, la Basilique du Sacré Coeur, recto verso.