En arrière plan Elaha Sorue
Ce matin, j'ai écouté l'émission Grand reportage portant sur Star Afghanistan (2005), sauvegardé sur mon ENP (enregistreur numérique personnalisé). Les participants franchissent une frontière entre l'obscurité imposée plusieurs années par les Talibans et l'aube d'un lendemain qui chante que désirent les jeunes Afghans. Mais le risque n'est pas le même selon que l'on soit un homme ou une femme.
Pour les deux jeunes chanteuses parmi les dix concurrents de SA, c'est leur réputation et leur vie qu'elles ont mis en jeu. Élaha Sorue, éjectée à la demi-finale, a été menacée de recevoir de l'acide au visage par un inconnu et par des membres de sa familles. Quant à Setara, retirée dès la seconde émission, elle a provoqé un tollé de protestations en dansant tout en chantant. Oh! scandale! La voilà traitée de putain et menacée de mort. En peut en voir un extrait ici.
Chanter peut devenir un acte de guerre pour ces rebelles Afghanes ou une arme de combat si l'on écoute ce chant de Boris Vian, «Le déserteur». Cet autre rebel, Boris Vian, mort le 23 juin 1959, comme nous le rappelle Denise Pelletier (ici).