Magazine Humeur

Eronirique

Publié le 23 juin 2009 par Lepaf

Pour être Paf on en est pas moins homme. Ce petit billet débridé en est la preuve. 

“Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre, qui m’aime et me comprend.”

Ah les romantiques… Chateaubriand, Verlaine, Lamartine….

Combien de fois ai-je essuyé ce reproche “citron-amer”  :”Moi je suis fleur bleue, je veux respirer des mots qui sentent la rose et le jasmin;  j’ai banni à jamais la vulgarité, le “visage” cru et agressif du sexe; je veux perpétuer le souvenir si flou des jeunes filles de David Hamilton, que je collais sur mon cahier de textes ”  (c’est du vécu !!!)

Et c’est reparti pour une série de clichés…Sodome et Gomorrhe, les romains et leurs orgies, les Hellènes et la philosophie de Platon, les Helvètes, les Parthénopéens, les Lusitaniens, les Mancuniens (aucun rapport mais il fallait bien que je le place au moins une fois ) et bien sur le 19ème siècle et le romantisme.

Pour ceux qui auraient un penchant pour les idées reçues, souvenons-nous que Loth, neveu d’Abraham, répondit à la population de Sodome qui voulait faire “connaissance” avec les anges : “De grâce mes frères ne faites rien de mal. Voici (eh oui , déjà !), j’ai deux filles qui n’ont pas encore connu d’hommes, je vais vous les amener; faites leur ce que bon vous semblera; mais ces hommes ne leur faites rien car ils sont venus s’abriter sous mon toit..” Genèse Chapitre XIX .   Ces mots sont issus de la Bible et non du catalogue Marc Dorcel…

Le Deal de Loth, revu et corrigé par De Niro, ça pourrait donner ceci : 

“ fuck my daughters and don’t touch those fucking Angels”.

Mais proposer des femmes aux habitants de Sodome, c’est un peu comme si vous  mettiez des actions Natixis dans la corbeille  de jeunes mariés : c’est joli à regarder mais ça sert à rien …” 

Fermons cette parenthèse biblique et revenons à la strophe de Verlaine, qui offre libre cours à notre imagination : le rêve est étrange mais il est aussi pénétrant ; comme le soulignait cet autre grand poète du 20ème (Serge Koolen) : “Je l’ai rêvée si fort que les draps s’en souviennent” 

Ainsi que le disait Sigmund Freud :”Tout est sexe”

Je me suis donc  fait un petit plaisir en postant sur ce blog un exemple de correspondance, si tendre et si pure que pouvaient s’échanger deux grands auteurs.  

Il faut lire entre les lignes pour comprendre la passion de  George Sand   pour Musset mais aussi pour d’autres hommes comme vous pourrez le lire sur le site qui est lié au nom de l’écrivaine.

Oublions le cholestérol et ne gardons que le gras…

  ” Je suis très émue de vous dire que j’ai bien compris l’autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser.   Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous.   Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans calcul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l’affection la plus profonde comme la plus étroite amitié, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre.
Pensez que la solitude où j’habite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par l’amour où je veux me mettre. “ 

Alors soyons inventif et  essayons de créer notre romantisme, celui qui génère de débordantes passions…De là naîtront sûrement quelques moments fous et inattendus…  


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