Suite à la décision de la cour de cassation annulant la condamnation de Bruno Gollnsich, ce dernier a tenu ce matin une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré vouloir donner "un certain nombre de suites, médiatiques, légales, académiques et politiques, les unes particulières, (le) concernant, les autres générales, au delà de (son) cas personnel" :
"(...) Cette décision exceptionnelle met un point final judiciaire à une affaire exceptionnelle, dans laquelle on ne compte plus les anomalies graves, les manipulations, les violations du droit (...) Il en va de même sur le plan académique (...)
Je remercie également les membres et dirigeants du Front National qui m’ont soutenu, et plus généralement, bien au-dela de ma famille politique, tous ceux qui m’ont manifesté leur sympathie ou qui simplement, comme feu Raymond Barre, n’ont pas voulu ajouter leur pierre à ma lapidation politico-médiatique, et ont été de ce fait à leur tour attaqués par la meute (...)
On ne peut en effet en rester là : un homme sali durant des années, persécuté, proscrit de l’Université qu’il a toujours servie avec honneur et dignité, condamné à une sanction infâmante et à des dommages intérêts pharamineux au profit d’associations stipendiées (...) Il me paraît évident qu’en dépit du principe de l’autonomie du disciplinaire par rapport au pénal, je dois être rétabli intégralement dans mes droits, même de façon rétroactive. J’aurai l’occasion de m’adresser prochainement au nouveau ministre de l’Education, M. Luc Chatel (...) Dans un souci de justice, et non de vengeance, j’ai demandé à mes avocats d’examiner les possibilités de mise en cause personnelle de la responsabilité des personnes suivantes : M. Dominique Perben, ancien ministre de la justice (...) M. Richaud, procureur de la République (...) M. Schir, juge au tribunal de Lyon (...) L’ex-recteur Morvan (de l'université Lyon III)
(...)Que l’on partage ou non mon opinion sur cette affaire, une chose au moins est certaine : les divergences des magistrats français démontrent que la loi est mal faite, puisqu’elle est le champ des interprétations les plus opposées (...) Or, en matière de « police de la pensée », nous avons des lois imprécises, et qui plus est, interprétées de façon extensive ! (...) l’on doit en revenir aux deux seules limites traditionnelles de la loi de 1881 sur la presse : l’injure et la diffamation (...) Tel est le sens de l’action politique que je souhaite mener tant auprès de Mme Alliot-Marie, nouveau Garde des Sceaux, que de la Commission européenne (...)
En un mot comme en cent, je n’ai commis aucune faute ni pénale ni déontologique (...) Patriote français, j’éprouve une sympathie sans réserve pour les victimes des horreurs qui ont ravagé notre monde au siècle dernier, ainsi que pour ceux qui, de bonne foi, en perpétuent très légitimement le souvenir. Je n’ai que mépris en revanche pour ceux qui détournent à leur profit cette mémoire et qui jouent de l’émotion qu’elle fait naître pour salir des enseignants irréprochables ou pour abattre un adversaire politique."