Interrogé sur l'affaire de la burqa, le Cardinal Vingt-Trois affirme :
"Je ne suis pas sûr que la démocratie, ce soit d’imposer un vêtement. Et donc, si on entre dans une espèce de société conforme où le législateur doit définir comment les femmes doivent s’habiller, je crains qu’on soit, quand même, dans une voie un peu difficile à suivre. D’un autre côté, je vois bien aussi comment les contraintes ou les coutumes, ou les modes de vie peuvent aliéner la liberté d’un certain nombre de personnes. Ce peut être le cas pour un certain nombre de femmes à qui la burqa est imposée… mais qui va aller sonder les consciences pour savoir à qui elle est imposée ? Mais c’est aussi le cas pour beaucoup de femmes de notre pays qui ne sont ni musulmanes, ni habillées de burqa mais qui voient le corps féminin exposé comme un produit commercial sur les affiches. Je ne vois pas pourquoi on n’interdit pas ça ! [...] C’est le registre du respect de la personne ! C'est-à-dire que je ne trouve pas que les femmes dénudées qu’on met sur les affiches pour faire de la réclame sont beaucoup plus respectées que les femmes qu’on englobe dans une burqa."