J’aime comparer l’écriture d’un roman à un voyage, un voyage où l’on sait où l’on va avec seulement une vague idée du chemin que l’on désire emprunter. On part donc tranquillement, on admire les paysages et puis à un moment donné, on bifurque sur une route qui nous ménera aussi à notre point d’arrivée mais d’une autre manière. Parfois, on se rend compte que la route mène à un cul de sac alors on recule et on prend une autre route. Le trajet ne ressemble plus vraiment à ce que l’on avait imaginé au début, mais ce qui fait le charme du voyage: l’inattendu.
Je vais bientôt franchir les 100 pages de mon roman pour ados (je vous mets d’ailleurs bientôt à contribution pour m’aider à trouver un titre !
) et je suis enchantée par le chemin que mes personnages me fait prendre. Hier encore, un de mes personnages m’a chuchoté à l’oreille son secret, cette chose qu’il ne pouvait pas m’avouer tout de suite et nous voilà tous les deux partis en souriant vers cette direction.Je pensais (je voulais) écrire une histoire de 150 pages environ mais je sais maintenant qu’elle en fera au moins 200, je ne suis pas une auteure qui sait écrire court. Évidemment, à la correction, je passe en général à la trape une vingtaine de pages afin de ressérer l’intrigue mais je lève vraiment mon chapeau aux auteurs de nouvelles et histoires courtes. Je crois que je ne sais pas encore croquer l’instant, il me faut du temps et des pages pour bâtir une histoire.