Pourtant, je ne le suis pas, mais voilà, ça fait quelques années que je suis la maîtresse d'une maison sans maître. Je croyais que je n'aimais pas ça, que j'en avais marre de tout faire toute seule. Mais finalement, je m'y plais bien. Mon bordel, mon épicerie, ma musique... Ici c'est moi qui décide de tout. De la couleur des murs au savon à lessive, en passant par le nombre de sonneries avant que le répondeur embarque (4 évidemment). Master of my own domain.
Période de dégel oblige, les prochaines semaines seront parsemées de décisions.
faciles (à quelles chaines de télé on s'abonne), moins faciles (quel cadre on met dans le salon?), difficiles (des fleurs sur le balcon? Pas question!), (plus difficiles : si on écoute ton disque de Vanessa Paradis une 6e fois aujourd'hui, je me rase pas pendant 1 mois) et impossibles: (comment ça il faut que tu règles l'horloge de la cuisine 3 minutes avant le cadran de la chambre qui lui est déjà 5 minutes en avance sur ta montre qui est 2 minutes en retard par temps sec et 3 par temps humide?) et quelques compromis agréables: (ok, j'vais à l'épicerie pendant que tu vas à la pharmacie) et désagréables: (sacrament! on reçoit encore du courrier pour ton ex? si tu l'avertis pas, j'vais lui charger une pension, moi)
Je sais que je vais y arriver,
Pourtant, je n'ai jamais réussi.
C'est pourquoi, malgré tout,
J'ai la chienne.