Ce matin, je me suis réveillée avec cette envie de courir
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Euh, non, je ne fais pas de fièvre.
J'avais vraiment envie de courir, dans un pré en fleurs, sous un soleil à peine suffisant pour porter une robe. Mais bon ceux qui me connaissent savent que pour la course, on repassera. J'admire les joggueuses (et je zyeute les joggueurs, parfois) qui se lèvent tous les matins pour leurs 30 minutes règlementaires. Je nage, je danse, je saute et j'en passe, mais je ne suis pas tout à fait gazelle (ah si! peut-être les yeux). Chacun son truc.
Alors disons que pour être plus juste, j'avais cette envie de sautiller, gambader dans un pré en fleurs.
Sans destination, juste pour le grand plaisir de célébrer la liberté. Celle d'être née dans cette époques de possibilités infinies, dans ce pays de rêves sans frontières, dans cette famille à l'amour sans limites, dans cette ville aux milles et une cultures.
Je suis libre d'aimer qui je veux, de choisir ma profession, et de changer d'idée. Libre de retourner à l'école, ou de me marier, avec un homme ou une femme.
Libre d'être mère ou non.
Je suis libre de partir, ou de rester. Je peux exprimer mes opinions, les cracher, les chanter, les blogguer et même les changer.
Je suis pourtant une femme. Juste une femme.Il y a à peine 100ans, jamais on ne m'aurait prédit tant de bonheur. N'est-ce pas une belle raison pour gambader dans un pré?
Bon. J'ai menti.
Ce matin, je me suis réveillée avec cette fatigue atroce du lundi matin. Je n'avais pas dutout envie de courrir (vous y aviez cru? vraiment?) Ni même de gambader.Je me sentais esclave de ce maudit train de vie... Le week-end file vraiment trop vite. Puis on se remet au boulot, la course matin et soir pour arriver à faire ce qu'on a à faire... Jour après jour, esclaves de nos obligations.
Puis j'ai croisé mes yeux dans le miroir. Ouch, la nuit fut courte!
Malgré tout, j'ai toujours cette (maudite) lueur dans le regard. Elle ne me quitte jamais. Jour et nuit, c'est elle qui éclaire mes rêves. (Je ne vous les raconterai tous, rassurez-vous)
Encore ce matin, elle m'a éclairée.
Je ne suis pas esclave, je suis libre de rêver, jour et nuit, à tout ce que je veux. Rêver d'amour, de soleil, de festins et d'un peu plus de sommeil peut-être.Je ne suis pas esclave de ma vie, je peux prendre la route vers la campagne et trouver un pré en fleurs (bon, il y a quelques semaines d'attente encore) pour m'y prélasser... et tiens, sautiller un brin.
Même si je suis juste une femme.
C'est une bonne raison de célébrer je trouve.