Le lendemain du vote à l'Assemblée Nationale de la loi portant réforme de l'hôpital, qui autorise désormais la pratique de l'avortement par les sages-femmes par son article 86 - III, le Parti Démocrate-Chrétien a diffusé un communiqué (reçu par mail et non disponible sur le site du PCD) de Jean-Frédéric Poisson, député PCD/UMP et porte-parole de ce nouveau parti :
"Cet article 22 bis pose un problème à la fois éthique et pragmatique :
Ethique car la prescription de l’IVG chimique ne peut entrer dans le cadre de la profession de sage-femme, qui est l’accompagnement des naissances. De plus, nul ne peut éluder aujourd’hui la précarisation et les risques psychologiques liés à l’avortement chimique à domicile.
Pragmatique, puisqu’à l’instant où le gouvernement souhaite relancer la contraception pour lutter contre le nombre d’avortements, en hausse chez les mineures, une telle disposition tendant à élargir la pratique de l’avortement contredit de plein fouet la cohérence du projet gouvernemental .
Le Parti Chrétien-démocrate appelle de ses vœux une politique qui soit centrée sur un véritable accompagnement des femmes enceintes en difficulté, c'est-à-dire tourné vers l’accueil de la vie.
Ce n’est que par ce moyen que l’on résoudra la persistance du nombre d’avortements dans notre pays, tout en proposant des alternatives respectueuses de la dignité des femmes."
Nul ne peut mettre en cause la pertinenece de ce communiqué. En revanche, nous serions intéressés de savoir pourquoi aucun des trois députés du PCD (ex-FRS) n'était présent lors du vote, pourquoi aucun député du PCD n'a, par conséquent, voté contre ce projet de loi. Si cet article 22bis (en réalité 86) méritait un communiqué de protestation, n'aurait-il pas été logique que, dans le cadre des points non-négociables avancés par Christine Boutin, les députés du PCD aient été en première ligne pour combattre l'avancée de la culture de mort ? Il ne faut pas s'étonner ensuite que certains ne voient dans ce nouveau parti politique affilié à l'UMP qu'un leurre...
Espérons que ces trois députés seront présents le 6 juillet lors de la présentation de la nouvelle proposition de loi sur le travail dominical et qu'ils se rattraperont...à moins que cela ne fasse pas non plus partie des points non-négociables de Christine Boutin.