"Nos articles portent souvent sur nos activités culturelles, les ateliers d'écriture entre autre en ce moment puisque c'est le dada de nos adultes mais nous passons une grande partie de notre matinée à faire nos devoirs. C'est aussi pour cela que nous sommes là. Non pas que nous ne sachions pas les faire (faudrait pas non plus nous prendre pour des demeurés!) mais parfois nous avons du mal à nous organiser dans tout ce fatras de leçon à apprendre, à savoir, par cœur, pas par cœur, à lire, à étudier, à comprendre, à écrire, à copier, à réciter, à terminer, à exécuter... bref. Si vous voulez des verbes comme ça on peut vous en sortir une tartine !
Petit point de connaissance: les devoirs généralement concernent les exercices écrits divers et variés (bien que en primaire on reste souvent sur les maths et le français) que nous effectuons sur feuilles volantes ou nos brouillons. Les leçons sont des exercices à apprendre et à réciter (on est aussi sensé les comprendre mais ça...)
Il parait... On dit bien il parait, hein? Il parait que la loi dit : pas de devoirs à la maison, uniquement des leçons! Euh... Ben on va vous dire : ce n'est PAS DU TOUT appliqué, du moins pour une grande partie d'entre nous !!! Alors qu'on soit pour ou contre, hein? On s'en fout comme de notre première chaussette (qui se rappelle de sa première chaussette, non mais sans blague!) C'est LA LOI!!!! Non, sérieusement, les adultes, vous vous fichez en rogne et nous punissez quand on ne respecte pas les règles (ou la loi, c'est pareil, on ne va pas chipoter pour un mot!) et vous, vous faites quoi, là? Vous la respectez, la loi??????
Avouez qu'on est drôlement sympa : on les fait, les devoirs. Et tant qu'à faire, on se tape aussi les leçons. C'est vrai, on est un peu obligé, on n'a pas grand chose à dire mais quant même, quand on y réfléchit un peu, c'est pô juuuuuste! (dit Titeuf... Vous connaissez Titeuf?)
Ceci dit (pffffiou! ça fait du bien!) on s'y met de bon cœur à l'accompagnement. C'est même notre choix de commencer par ça! Les faire, ce n'est pas vraiment un problème. Ce qu'on aime nous, c'est comprendre comment on les fait et que surtout quelqu'un soit là à côté pour nous indiquer la marche à suivre, comme J. avec S. (elle a décidé qu'elle ne le lâcherait pas d'une semelle!).
Nous commençons généralement par lire avec eux nos cahiers de textes ou nos agendas... et là, on doit dire, on comprend vite la nécessité d'écrire correctement nos leçons parce que parfois ils font une de ses têtes !!! on vous raconte pas! à essayer de déchiffrer nos hiéroglyphes (ben ouiiiiiiiiiii! on sait ce que c'est, des hiéroglyphes!) ou nos abréviations qui ne sont visiblement abréviations que pour nous.
Les sourcils se froncent, les tentatives de lecture échouent, ils secouent la tête et finissent par nous demander : "t'as écrit quoi là?" Alors on traduit.... parfois avec hésitation (on ne se relit pas toujours très bien en fait) puis ils lancent, l'air de rien: "tu vois si tu avais écrit un peu mieux et au bon endroit (oui c'est vrai parfois on cherche un peu dans tout le cahier pour trouver où on a écrit la leçon!) on perdrait un peu moins de temps, non?" Que voulez-vous qu'on réponde... On dit "oui", penaud (entre nous ça nous empêche pas de recommencer... mais on se rend compte qu'à force, cela devient moins compliqué et que nos adultes foncent les sourcils et soupirent de moins en moins !)
Ensuite le choix nous appartient de faire un peu comme on veut, et c'est drôlement chouette de pouvoir choisir comme on a envie de travailler, dans la position que l'on veut, debout, assis, droit, à moitié couché, en petit groupe (Et les plus grands aident les plus petits) ou seul, avec les ordinateurs ou les éternels crayon et feuille de papier. Finalement, on se dit, cela peut être agréable de faire les devoirs."
"Tous les mercredis nous remplissons notre petit carnet de bord avec nos pensées et nos jeux d'écriture. Nos adultes nous laissent écrire. Quand nous sommes prêts, nous leur demandons de corriger. Mais c'est à notre choix. Si nous n'avons pas envie qu'ils regardent, ils ne le font pas. Pas de ratures, pas de traits rouges, juste un petit quelque chose qui vient de nous posé sur une page... C'est étrange. Etrange de savoir que pour une fois avec l'écriture nous prenons nous-mêmes la décision. Oui, bien étrange. Mais quel plaisir de faire sans refaire ni défaire!"