Pour mon premier article, je vous propose le test de Flower, une expérience vidéoludique des plus rafraichissantes (après tout, c'est l'été !).
Scénario :
Autant prévenir les nerveux de la gâchette, Flower n'est pas un jeu-vidéo au sens propre du terme. Vous ne trouverez aucun héros survitaminé armée jusqu'aux dents, aucun ennemi, ni même aucune mission à proprement parler. Vous dirigez un pétale de fleur, grâce aux mouvements du Sixaxis, dans une expérience visuelle et relaxante. Le but est de faire éclore un maximum de fleurs sur votre passage, transformant votre parcours aérien en véritable peinture vivante. Mais à travers ce scénario simpliste, se cachent en réalité de nombreux messages véhiculés...
Graphismes :
Certes le titre se contente d'afficher des choses simples : prairies, fleurs, collines, rochers, éoliennes... mais il le fait à la perfection. L'herbe est renversante et les couleurs sont resplendissantes, mélangeant avec habilité contrastes et luminosités. Les fleuraisons donnent lieu à des effets majestueux de transformation du terrain, à la manière d'un Okami ou Prince of Persia, donnant ainsi un sentiment poétique de résurrection écologique. De l'aspect grisonnant ressort la lumière, la couleur, la vie. C'est beau, tout simplement. Techniquement parlant, c'est le quasi sans faute : fluide et sans aliasing. Seules quelques textures de roche auraient pu être affinées.
Gameplay :
Les allergiques à la jouabilité gyroscopique peuvent se rassurer ; le maniement est simple, fluide et facile à prendre en main. En inclinant la manette on fait planer le pétale dans la direction souhaitée, et en appuyant le bouton de son choix, on active le souffle du vent, qui fait ainsi avancer le pétale, libre comme l'air. L'expérience rentre parfaitement dans une logique de fluidité et liberté de mouvement. Une fois l'ensemble du décors fleurit, le "niveau" (le mot "tableau" serait plus approprié) est terminé, laissant place à de nouveaux décors.
Durée de vie :
L'expérience est assez courte pour traverser les 6 terrains disponibles. Comptez entre 3 et 4 heures pour les parcourir, auquel s'ajoutent la chasse aux trophées et divers secrets camouflés. La rejouabilité est plutôt bonne, car le concept du titre étant de vous relaxer, vous y reviendrez souvent entre 2 parties nerveuses.
Bande son :
La fibre artistique du titre se dégage également par son excellente bande son. Les musiques orchestrales sont douces, parfaitement adaptées à cette balade céleste. A chaque éclosion, une note se fait entendre, s'ajoutant parfaitement à la mélodie relaxante et apaisante. Un véritable "massage pour les oreilles" !
Note globale :
Au milieu d'un océan de blockbusters vidéoludiques, quelques perles se démarquent par leur originalité. Flower en fait parti. Pour le prix d'une place du cinéma, l'aventure offre une réelle sensation de bien-être, où les sentiments vont crescendo, jusqu'à l'impressionnant dernier niveau. La progression suggère d'elle-même l'histoire au joueur, dans cet excellent voyage contemplatif émotionnel. Artistique, poétique, écologique et zen, Flower s'envole parmi les titres mâtures qui ne peuvent laisser indifférent.