Si

Publié le 01 juillet 2009 par Khanouf

Il était lucide, grand fumeur à l’époque, légalement majeur, chômeur diplômé et elle n’arrêtait de lui plaire, lui de s’enticher d’elle. Il n’était pas face à l’officier de l’état civil mal rasé ni en jean, mais avec les quatre cinquième de la tribut en moins et une mère en pleure, de dépit de ne pouvoir tout faire foirer. Elle en robe blanche, bien sur, à coté d’un père fière de marier sa fille, au fils du non pas des plus nantis, mais du défunt respecté partout ou son nom est prononcé. Un gage de bonne moralité. Il fidèle, pas seulement à ces engagements, ces idées, mais prenait à tords pour retour d’amour l’adhésion, le partage de ses convictions, sans minimiser les sacrifices, larmes et autres nuits difficiles. Un diagnostique tardif dans un délabrement total, des ruines, des débris jonchant un sol où donner un coup de balais serait le geste le plus sensé. Il fut un temps, jadis, ou le « si » n’était pas encore apparu dans le langage des humains, mais depuis, il meuble, le « si », occupe, enchaine, déconstruit, accable, meurtri, permet au rêveur de voler haut mais enfonce aussi. (A suivre, si…).