C'est à
ceux-là seuls qui combattent sous les étendards de Jésus-Christ que nous
adresserons désormais la parole, selon l’ordre que nous avons cru devoir
suivre; car comme la fleur précède toujours le fruit, de même la fuite du
siècle précède toujours l’obéissance, soit qu’on quitte le monde par une
séparation réelle, soit qu’on ne le quitte qu’en renonçant à son esprit et à
ses maximes. C’est sur ces deux séparations du monde que l’âme, sur deux ailes
d’or, s’efforce de monter au ciel; c’est ce que le psalmiste chantait dans ses
airs si doux et si agréables : Qui me donnera, disait-il, des
ailes semblables à celles de la colombe, afin que je puisse voler jusqu’au
ciel, et m’y reposer délicieusement après avoir travaillé, médité et pratiqué
une humilité profonde et une obéissance parfaite ? (cf. Ps 54,
7)
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»