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Panne

Publié le 02 juillet 2009 par Eleken

Et puis, il y avait… Cette infirmière. Toujours maussade, jamais agréable. Elle me regardait de travers lors qu’elle venait changer ma perfusion et ne répondait à mes questions qu’avec dédain… Quand elle y répondait. Ses cheveux poivre et sel tombaient désespérément sur ses épaules grêles. Elle avait dû être belle un jour. Si elle avait sourit. C’était une femme aigrie et, j’aurais pu m’arrêter là dans l’analyse mais elle cachait quelque chose. Il y avait trop de noirceur dans son regard.

Tout ça était dans ma tête, comme le tintamarre d’un orchestre démoniaque qui aurait voulu que mon crâne éclate, que le sang ruisselle le long de mon visage. Je suis si lasse de luter contre moi-même contre tout ça. Le son de sa voix se répercute en un écho sans fin le long des couloirs. Il crie, il crie sans cesse. Ce n’est pas la douleur qui m’est le plus insupportable. C’est le reproche. Cette colère qui sourde à l’orée de la souffrance. Pourquoi encore ? Pourquoi faut-il que cela recommence ?

C’est donc ça l’automne. Je me surprends chaque année à le redécouvrir. Il s’habille de ses couleurs que j’oublie en hivers, que je renie au printemps. Et pourtant il est là. Je sais que celui-ci est particulier. Il y a un souffle. Un air. Quelque chose qui me parle. Cette quête s’achève. Ce moment se passe. Il faut en finir, alors finissons en. L’un de nous deux mourra sans nul doute. Et il m’est presque certain que ce soit moi. Et pourtant, je guette cet instant avec avidité. Te poursuivre depuis un an, voilà ce qui m’a redonné goût à cette existence. Voilà qui m’a consumé, achever cette histoire commencée il y a des années. Je sens poindre à l’horizon la fin du jour. Et maintenant s’abats sur nous le crépuscule de nos vies. Nos âmes résonnent de concert comme depuis le premier jour. Comme si nous étions bien plus que deux être doué de destins liés. Il y a dans l’air des feuilles rouges qui tombes vers le sol. Le soleil les embrasse. Elles teintent le crépuscule de leur robe amarante. Elle est là, il est là, tu es là. Cette musique, ce moment, ce souffle. Nous nous battons sous ce ciel Rouge Crépuscule.

3 morceaux écrit ce soir alors que je suis épuisé. Le lancement du dernier projet me fait sortir à point d’heure. Voilà qui est bien dur :s En plus je crève de chaud :)

— Eleken,
S’en va dormir & aimerait bien pouvoir écrit un truc du genre « ce soir 30000 car.»  mais ce serait un vilain mensonge ^^


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